Entretien avec Gilles Guillon

Salon "Les Sensations", mardi 10 février 2009, 23.18 heures

Les pouces de Macha remontent lentement le long de ma colonne vertébrale, explorent, s’arrêtent de temps à autre pour défaire un nœud. Sur la table contiguë, Gilles Guillon pousse de petits gémissements plaintifs. Il a choisi le massage thaïlandais. Fleur est debout sur son dos, les doigts de pieds enfoncés dans sa nuque.
Je l’interpelle.
— Tu devrais faire ça plus souvent, on dirait que tu en as besoin.
— Avec tout le boulot que j’ai, je n’ai pas trop le temps.
— Ah bon ? Je pensais qu’éditeur, c’était plutôt peinard, comme job ?
— C’est un travail qui me plait tellement que j’ai tendance à être éditeur 24h/24, 7 j/7, alors forcément, ça fatigue un peu.
— Pourquoi tu as choisi cette voie, alors ?
— Aaaaaïïïïaaaaahhh ! (Fleur fait son jogging) J’ai été journaliste pendant 22 ans et j’avais l’impression d’en avoir fait le tour. Je voulais faire autre chose. L’édition c’était un vieux rêve. Ce n’est pas un métier très compliqué, n’importe qui peut le faire, alors je me suis lancé. Je voulais créer ma propre maison d’édition quand Ravet-Anceau m’a proposé ce travail.
— Et toi, perso, c’est quoi ton rôle ?
— Je suis chargé du secteur Livres de Ravet-Anceau. Je m’occupe des collections de polars, de guides, de livres de cuisine…
— Tu reçois combien de manuscrits par mois ?
— C’est assez irrégulier. Tous les mois, une douzaine de manuscrits arrivent jusqu’à moi, mais j’en élimine beaucoup d’autres en amont quand les auteurs m’appellent pour savoir s’ils peuvent m’envoyer ce qu’ils ont écrit. Si ce n’est pas un polar qui se passe en Nord-Picardie ou en Rhône-Alpes, je refuse. Je n’aurais pas le temps de le lire, et même si c’est bon, Ravet-Anceau ne pourra pas le publier car ça n’entre pas dans les collections polars en nord ou polars en région.
— Et qui lit tout ça ?
— Moi essentiellement. Parfois des stagiaires, mais je lis toujours ce que je reçois.
— Comment tu fais la sélection ?
— Je choisis les livres que j’aimerais lire en tant que lecteur. - Aïe ! Doucement ! - J’ai la chance d’avoir des goûts assez éclectiques en matière de polar, je ne suis pas vraiment sensible aux modes. Je choisis avant tout des textes plutôt que des auteurs.
— Tu dois en voir de toutes les couleurs. Tu n’as pas une anecdote à me raconter ?
— J’ai reçu un manuscrit écrit par un fou, un vrai, qui sortait de l’asile d’Armentières. C’était du très grand n’importe quoi, un roman hallucinant avec Jacques Chirac qui discutait avec des extra-terrestres et un complot sioniste mené par des opticiens ! Je l’ai fait lire à une amie qui avait travaillé avec l’auteur ; elle m’a dit : « Je savais qu’il était fou, mais à ce point-là… ». Evidemment, c’était impubliable, mais je n’ai pas osé rappeler l’auteur pour lui annoncer. J’ai appris qu’il s’était suicidé l’an dernier. J’ai transmis son manuscrit à Christophe Debien, qui est psychiatre. Peut-être qu’il en fera un personnage de roman.
— J’imagine. Tu lis encore autre chose ?
— Je n’ai plus le temps de lire d’autres polars que ceux que je reçois. Je n’ai pas lu Millenium par exemple. Pour me changer les idées, je lis des livres d’histoire. Je viens de commencer l’histoire de la diplomatie française (directement le tome 2, car le 1 est chiant).
— Quels sont tes autres hobbies ?
— La rando, le cinéma, et le sport auto. J’ai été copilote de rallye (3 victoires quand même !) et je fais partie de l’organisation du rallye des Routes du Nord. Cette année, nous organisons la Finale de la Coupe de France des rallyes à Dunkerque. Venez nombreux !
— Tu as ton permis de conduire ?
— Bien sûr. J’ai été élevé à la campagne. Pour être autonome et pouvoir se déplacer, il fallait avoir le permis.
— Bravo ! Tu bois beaucoup ?
— Jamais (uniquement l’apéro). J’ai été élevé à l’eau du robinet. Inutile de m’offrir une bonne bouteille pour mon anniversaire, ce n’est pas moi qui la boirais.
— On te voit dans tous les salons, tu en fais beaucoup ?
— Pas autant que j’aimerais. J’aime bien les salons, j’y croise plein de gens, je découvre des auteurs, je regarde ce que font les autres, je discute avec les lecteurs…
— Après les polars en Nord et les polars en régions, qu’est-ce que tu nous réserves ?
— Nous avions prévu de développer une troisième collection dans une autre région, mais polars en région a du mal à atteindre son rythme de croisière en Rhône-Alpes, ce qui a pour conséquence de retarder les projets suivants.
— Quelle est ta plus grande satisfaction dans ce boulot ?
— C’est de voir que certains auteurs régionaux que nous avons publiés commencent à être reconnus au niveau national et que la notoriété des collections dépasse les limites régionales.
— Et ton pire cauchemar ?
— Je me réveille et je me rends compte que j’ai rêvé : je ne suis pas éditeur de polars, je suis toujours journaliste.
— Les auteurs de polars ne sont-ils pas tous un peu paranos ?
— Pas tous, mais beaucoup. Ça me rassure, je ne suis pas le seul…
— Quand je rencontre un de tes auteurs, il dit du bien de toi, comment tu expliques ça ?
— C’est quel auteur ? Son nom ? C’est vrai que c’est louche, je devrais me méfier. Toujours cette sacrée parano…
— Quel est le plus grand groupe de rock de tous les temps ?
— Quelle drôle de question ! A part Rammstein, je ne vois pas.
-- Ça veut dire quoi « athée » ?
— Ça veut dire que Dieu n’existe pas et n’a jamais existé. Mettez-vous ça dans la tête une bonne fois pour toutes ! Ou plutôt non, continuez de croire n’importe quoi… Les athées garderont leur longueur d’avance.
— Que faisais-tu dans la nuit du 1^er juin 1961 ?
— Je suis né dans l’après-midi du 1^er juin. L’an dernier, le maire du village de mes parents m’a raconté que c’était lui qui avait emmené ma mère à la clinique en urgence dans sa Traction, car ce jour-là mon père était sur un chantier. J’ai failli naître dans sa voiture.
— Quel conseil donnerais-tu à un auteur de polar, au niveau de l’histoire ?
— Faire preuve d’originalité et développer un univers personnel, c’est essentiel. Ne pas essayer de copier ce qui marche, ni les séries télé. Eviter les histoires de serial killer, ça commence à saouler tout le monde.
— Et pour avoir une chance de se faire éditer ?
— Il n’y a pas de méthode. Juste un truc à savoir : je reçois régulièrement des manuscrits dont les auteurs ont cru bon d’indiquer à toutes les pages qu’ils l’ont protégé en le déposant à la SACD. 9 fois sur 10, ça veut dire que le manuscrit est très mauvais. Les bons manuscrits ne sont pas protégés, ou alors l’auteur ne le signale pas. Il vaut mieux éviter ce genre de signe distinctif.
— Un petit conseil pour la route ?
— Paul, méfie-toi de Boris, c’est un masseur de 200 kilos. S’il te masse le dos avec ses pieds, tu risques de garder longtemps des traces de pas de yéti entre les omoplates.
— Merci Gilles et longue vie à Ravet Anceau.

ARF ! sur la protection des oeuvres

Isabelle Corlier a écrit:ARF ! sur la protection des oeuvres

C'est bien connu pourtant.
Et pas que dans le domaine de l'édition.
Mais ça protège peut-être aussi contre les jets de tomates ?

Le coup de la séance de massage est efficace. Au début de l'entretien, j'ai fermé les yeux un instant pour vous imaginer tous les deux dans ce contexte, avec les filles, la buée, les arômes, tout ça. Tu n'as donc pas souhaité retranscrire la suite par écrit, Paul ?

j'en ai ras le bol..le texte s'est encore envolé!
n’y a pas de méthode. Juste un truc à savoir : je reçois régulièrement des manuscrits dont les auteurs ont cru bon d’indiquer à toutes les pages qu’ils l’ont protégé en le déposant à la SACD. 9 fois sur 10, ça veut dire que le manuscrit est très mauvais. Les bons manuscrits ne sont pas protégés, ou alors l’auteur ne le signale pas. Il vaut mieux éviter ce genre de signe distinctif.

Gilles il faudra qu'on en parle un jour quand on sera seuls, toi et moi...

Super cette interview. je retrouve ici l'homme spontané, sérieux, jovial et plein d'enthousiasme pour son travail ce qui aujourd'hui compte énormément. On ne reussit que ce pour lequel on croit, et Gilles saura que je ne fais pas du lèche bottes( d'ailleurs je ne sais même pas si il en a des bottes!
)
Il est le genre d'éditeur avec qui on se sent à l'aise, même si on n'est pas certain d"avoir " son petit nouveau" dans sa collection. Ce que j'aime, il accepte d'aborder tous les genres de polars et se fie a son instinct...et c'est la diversité qui enrichit. de ce côté là il est OK.
Et qu'il ne se décourage pas pour la collection Rhône Alpes, oui c'est vrai, c'est difficile, mais les lyonnais surtout ont la réputation d'être très froids, peu accueillants jusqu'au jour où...il viendra bien ce jour!

Il dit aussi qu'il est parano...craindrait il pour sa vie?...Il a raison, qu'il se méfie...Il se pourrait bien qu'un jour, caché dans l'ombre d'une ruelle sombre, bien a l'abri du vieux lampadaire contre lequel pisse régulièrement le chien du concierge, veille un auteur déçu pour lui faire payer cher son éviction du club des " Navet en sauce"..( et c'est pas moi qui ai inventé ce surnom, hein!..)..de quoi donner quelques idées pour la série proposée dans la collection" faites entrer un personnage "commun" aux auteurs ( mais interdit de tuer leur héros)
Mais Gilles, si t'es pas un héros, tu n'as rien à craiindre! Alors cool. continue tranquille!......

Pour un fois qu'il y avait un éditeur sympa et sérieux, maintenant, il doit être paralysé ! Merci Paul !

Eh, Gilles, l'auteur qu'a rencontré Paul et qui a dit du bien de toi, c'est moi !! Ne m'oublie pas lors du prochain contrat ! ;-)

Les deux fois où j'ai mangé en compagnie de Gilles Guillon, j'ai pris du steack de kangourou.
Est-ce normal docteur ?

MAX..je t'ai dit qu'il n'avait sans doute pas de bottes!...

Max Gillio a écrit:Eh, Gilles, l'auteur qu'a rencontré Paul et qui a dit du bien de toi, c'est moi !! Ne m'oublie pas lors du prochain contrat ! ;-)

Ne perds pas ton temps, Max. Gilles SAIT que c'est moi.
Il l'a dit à Macha. Qui me l'a répété.
Enfin… Elle l'a dit a un extraterrestre qu'elle soigne souvent pour des problèmes de dos, et il l'a téléphoné à Jacques Chirac qui passe souvent à la maison pour boire l'apéro et qui ne peut pas s'empêcher de me confier plein de trucs. Je ne peux pas en dire davantage pour l'instant, je suis en train de terminer un bouquin là-dessus que je vais bientôt transmettre à Gilles. En gros, ça confirme les hypothèses de Paul à propos des tueurs du brabant wallon, en les mettant en perspective avec la pseudo agression de Loana, l'ex-lofteuse. Comme j'arrive à retransposer tout ça dans la région, je crois que ça devrait pas mal l'intéresser…

Et on dit que les femmes sont bavardes....

Jean-Christophe Gérard a écrit:
Ne perds pas ton temps, Max. Gilles SAIT que c'est moi.
Il l'a dit à Macha. Qui me l'a répété.
Enfin… Elle l'a dit a un extraterrestre qu'elle soigne souvent pour des problèmes de dos, et il l'a téléphoné à Jacques Chirac qui passe souvent à la maison pour boire l'apéro et qui ne peut pas s'empêcher de me confier plein de trucs. Je ne peux pas en dire davantage pour l'instant, je suis en train de terminer un bouquin là-dessus que je vais bientôt transmettre à Gilles. En gros, ça confirme les hypothèses de Paul à propos des tueurs du brabant wallon, en les mettant en perspective avec la pseudo agression de Loana, l'ex-lofteuse. Comme j'arrive à retransposer tout ça dans la région, je crois que ça devrait pas mal l'intéresser…

Je crois que c'est Gilles qu'il va falloir déposer à la SACD, pour le protéger de certains manuscrits.

Cyril Herry a écrit:

Je crois que c'est Gilles qu'il va falloir déposer à la SACD, pour le protéger de certains manuscrits.

Cyril Herry a écrit:

Isabelle Corlier a écrit:ARF ! sur la protection des oeuvres

C'est bien connu pourtant.
Et pas que dans le domaine de l'édition.
Mais ça protège peut-être aussi contre les jets de tomates ?

non, c'est pas connu. Et il existe de très bons auteurs qui protègent leurs oeuvres aussi...c'est quoi, cette vision réductrice et limite méprisante ?

Isabelle Corlier a écrit:

Cyril Herry a écrit:

Isabelle Corlier a écrit:ARF ! sur la protection des oeuvres

C'est bien connu pourtant.
Et pas que dans le domaine de l'édition.
Mais ça protège peut-être aussi contre les jets de tomates ?

non, c'est pas connu. Et il existe de très bons auteurs qui protègent leurs oeuvres aussi...c'est quoi, cette vision réductrice et limite méprisante ?

Je ne veux pas répondre à la place de Cyril, mais peut-être que ça veut dire, dans une certaine mesure, que ceux qui sont le plus paranoïaquement obnubilés par le fait qu'on pourrait leur dérober Leur Oeuvre Inestimable et Définitive (et compromettre ainsi le développement de l'Humanité dans son Progrès) sont ceux… chez qui il n'y a rien/pas grand-chose à voler… En ne généralisant pas, bien entendu: il y a aussi des auteurs excellents qui protègent leurs manuscrits…

Jean-Christophe, on devrait te nommer Ministre Belge des Relations Extérieures.

bah oui, mais y'a aussi des gens qui rêvent, dans le tas, et qui font ce qu'ils croient être bien. Et j'aime pas les généralisations.

Jean-Christophe Gérard a écrit:

Je ne veux pas répondre à la place de Cyril, mais peut-être que ça veut dire, dans une certaine mesure, que ceux qui sont le plus paranoïaquement obnubilés par le fait qu'on pourrait leur dérober Leur Oeuvre Inestimable et Définitive (et compromettre ainsi le développement de l'Humanité dans son Progrès) sont ceux… chez qui il n'y a rien/pas grand-chose à voler… En ne généralisant pas, bien entendu: il y a aussi des auteurs excellents qui protègent leurs manuscrits…

Tu es plus diplomate que moi sur le coup, Jean-Christophe.
Naturellement, il y a aussi de très bons auteurs qui protègent leurs textes.

Quand je dis que "c'est bien connu", cela signifie que beaucoup d'artistes (je ne parlais pas que de la littérature) l'ont constaté, avec les années, l'expérience, et qu'il y a des choses comme ça, dans des petits réseaux, qui se disent et se répètent (peut-être pas jusqu'à tes oreilles, Isabelle, mais au moins jusqu'à Lille, visiblement). Ce n'est pas du mépris, c'est une remarque.

Paul Colize a écrit:Jean-Christophe, on devrait te nommer Ministre Belge des Relations Extérieures.

… pourquoi est-ce que je ne parviens pas à me sentir flatté?

Cyril Herry a écrit: peut-être pas jusqu'à tes oreilles, Isabelle, mais au moins jusqu'à Lille, visiblement

Je ne parlais pas de mes oreilles, Cyril, mais de celles du commun des mortels pas forcément au courant des pratiques. Me dire que leur manuscrit sera considéré avec un préjugé négatif ("allez, encore un jojo qui a protégé son oeuvre ultime") parce qu'ils ont eu le malheur de mentionner qu'ils avaient protégé leur "bébé" (ce qui, à tout prendre, montre qu'ils tiennent à leur truc, quelque soit la raison sous-jacente, bonne ou mauvaise), ça me heurte, oui.

Je comprends bien qu'on veuille protéger une création personnelle parce qu'on y tient, parce qu'on en est satisfait, parce qu'on craint de se la faire piquer, puisque c'est la première raison pour laquelle on protège une oeuvre. Je ne remets pas la démarche en question. Je confirme juste ce que Gilles a dit dans l'entretien, en connaissance de cause, ma foi. Il est très fréquent (ceci n'est donc pas une règle générale), je dirais même extrêmement fréquent (ce n'est toujours pas une règle générale, hein ?), que des artistes estiment que ce qu'ils viennent de réaliser est un chef d'oeuvre en puissance qui va révolutionner le genre, ou au moins bénéficier d'un succès remarquable, qui mérite que ce trésor soit protégé au plus vite (puisque des satellites nous espionnent en permanence, que nos propres ordinateurs aussi, puis qu'on n'a aucun recul sur ce qu'on fait tant que des regards extérieurs ne nous ont pas confirmé que c'était intéressant ou absolument lamentable).

Cela dit, pas mal de gens ici admettent être paranoïaques. Ceci expliquerait aussi cela. D'ailleurs, si vous fondez une association, j'y adhèrerai sans doute. Mais la paranoïa n'empêche pas de critiquer, ou au moins de constater (et de se taire ensuite - sinon on passe pour un être méprisant).

J'aurais dû coller un smiley dans mon message, hier soir (ça fait passer des pilules, même si ça ne change rien au sens de nos idées). Mais je continue de trouver ces machins turbulents stupides sur un forum comme celui-ci.

JE MEPRISE LES SMILEYS

Qu’est-ce que tu entends par§ !uy quand tuuuuuuuuuu dis qu’il y (§’dà dhf)² des paraââââââânoooooooooooh sur que c’est que tu veux dire qu’il y a suuur ce for-r-r-r-r-r-r-r-r-r-r-um ? Ta-ta-ta-ta-tas des no-o-o-o-oms ?

Tu utilises touj...

(dois-je poster ce message futile afin de contribuer à la quantité spectaculaire de messages postés en un rien de temps sur ce forum, et qui laisse croire aux innocents visiteurs qui passent qu'il s'y dit des choses pertinentes de temps en temps ?)

Tu utilises toujours Tonigencyl, Paul ?

Paul Colize a écrit: un truc à savoir : je reçois régulièrement des manuscrits dont les auteurs ont cru bon d’indiquer à toutes les pages qu’ils l’ont protégé en le déposant à la SACD. 9 fois sur 10, ça veut dire que le manuscrit est très mauvais. Les bons manuscrits ne sont pas protégés, ou alors l’auteur ne le signale pas. Il vaut mieux éviter ce genre de signe distinctif.

Ca mérite une explication :
Beaucoup d'éditeurs ont un a priori négatif vis-à-vis des manuscrits protégés. Cet a priori est souvent justifié, j'ai eu l'occasion de le vérifier. A croire comme dirait Jean-Christophe que les plus mauvais sont persuadés qu'on va leur piquer leurs géniales idées. Un conseil: quand vous envoyez un manuscrit à un éditeur, inutile de préciser qu'il est déposé et protégé (même si c'est le cas). On risque de vous classer d'office dans la catégorie des prétentieux...

C'est marrant ! Je pensais que ta réponse sur les athées allait générer des dizaines de messages contradictoires et enflammés. Rien. Pas un mot. Pourtant, c'est gravement plus fort que cette bricolette sur les chef d'œuvres protégés.