Mort en sauce, une critique (au hasard!!)
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Mort en sauce, une critique (au hasard!!)
Non, pas prise au hasard, bien sûr. Mais cette petite chronique présente le double avantage de raconter un bout de l'histoire et d'en dire du bien. Les bibliothèques gourmandes ont bon goût.
Zolma, Mort en sauce – éd. Krakoen 2008, 132 p, 9 €.
Deux entreprises (Maggiore et Casseburne) se livrent une concurrence impitoyable pour dominer le marché du ravioli.
L’entreprise dominante perd sa suprématie malgré ou à cause d’un patron absolument tyrannique, indifféremment appelé par ‘auteur qui a ses références : Napoléon, César, Roi Soleil, Négus, Conducator, Führer… Des cadres serviles et laudateurs, des conditions de travail « à la chinoise », rien n’y faut, le chiffre d’affaires est en chute libre, la fin est proche. Ultime recours, l’embauche d’un jeune cadre dynamique, compétent, sûr de lui etc… Mais à l’air con, ce qui est la qualité première qui lui permet de percer les secrets de fabrication de Casseburnes et notamment le secret des secrets qui produit des effets très bénéfiques sur la rentabilité en général.
Toutefois, des tests s’avèrent nécessaires pour prouver la fiabilité du procédé et des souris de laboratoire aux comportements libertins, sont mobilisées pour vérifier que les bactéries sont bien anéanties par le traitement révolutionnaire « emprunté » à la société adverse. Mais voilà, les bactéries, un amour dévoyé et la suffisance du jeune cadre qui n’avait pas seulement l’air… anéantissent tout espoir et rayent de la carte la vénérable maison Maggiore à la suite de rebondissements plutôt classiques, mis qui ne manquent pas de sauce, piquante, si l’on peut dire.
Construit comme un thriller avec une écriture à la fois allègre et froide, précise dans ses portraits, avec ici et là quelques accents San Antonionesques, la lecture en est agréable et l’attention ne se dément pas. Ouvrage certes de fiction, à la limite du pamphlet, mais témoignant à sa manière de l’emprise d’une « Mafia bouffe » qui hélas œuvre réellement pur notre plus grand déplaisir.
Remercions l’auteur qui au final nous donne l’envie d’entrer en cuisine, de mobiliser casseroles, cocottes et produits de marché afin de fuir résolument cette industrie du déshonneur gourmand qui ne se cache presque plus.
Bernard Lafon
PAPILLES n°32 (L’association des bibliothèques gourmandes)
Zolma, Mort en sauce – éd. Krakoen 2008, 132 p, 9 €.
Deux entreprises (Maggiore et Casseburne) se livrent une concurrence impitoyable pour dominer le marché du ravioli.
L’entreprise dominante perd sa suprématie malgré ou à cause d’un patron absolument tyrannique, indifféremment appelé par ‘auteur qui a ses références : Napoléon, César, Roi Soleil, Négus, Conducator, Führer… Des cadres serviles et laudateurs, des conditions de travail « à la chinoise », rien n’y faut, le chiffre d’affaires est en chute libre, la fin est proche. Ultime recours, l’embauche d’un jeune cadre dynamique, compétent, sûr de lui etc… Mais à l’air con, ce qui est la qualité première qui lui permet de percer les secrets de fabrication de Casseburnes et notamment le secret des secrets qui produit des effets très bénéfiques sur la rentabilité en général.
Toutefois, des tests s’avèrent nécessaires pour prouver la fiabilité du procédé et des souris de laboratoire aux comportements libertins, sont mobilisées pour vérifier que les bactéries sont bien anéanties par le traitement révolutionnaire « emprunté » à la société adverse. Mais voilà, les bactéries, un amour dévoyé et la suffisance du jeune cadre qui n’avait pas seulement l’air… anéantissent tout espoir et rayent de la carte la vénérable maison Maggiore à la suite de rebondissements plutôt classiques, mis qui ne manquent pas de sauce, piquante, si l’on peut dire.
Construit comme un thriller avec une écriture à la fois allègre et froide, précise dans ses portraits, avec ici et là quelques accents San Antonionesques, la lecture en est agréable et l’attention ne se dément pas. Ouvrage certes de fiction, à la limite du pamphlet, mais témoignant à sa manière de l’emprise d’une « Mafia bouffe » qui hélas œuvre réellement pur notre plus grand déplaisir.
Remercions l’auteur qui au final nous donne l’envie d’entrer en cuisine, de mobiliser casseroles, cocottes et produits de marché afin de fuir résolument cette industrie du déshonneur gourmand qui ne se cache presque plus.
Bernard Lafon
PAPILLES n°32 (L’association des bibliothèques gourmandes)
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