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Mélanie Wach

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Elisa Vix
Nanie
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Message par Nanie Mar 4 Mai - 13:05

Bonjour à tous,

Après de longues heures sur le net, il me semble que votre forum correspond le mieux à ma recherche.

Je m'appelle Mélanie et j'ai 23 ans. Contrairement à la plupart des personnes inscrites, je n'ai jamais publié de roman.
J'ai terminé l'écriture de mon premier roman policier il y a quelques mois. J'avoue être, maintenant, quelque peu perdue...
Shocked

J'aimerais recueillir des avis et des conseils pour la suite de mon aventure "polaresque". Je voudrais mettre toutes les chances de mon côté avant de l'envoyer chez un éditeur.

Je ne sais pas si votre forum répond à ma demande, si ce n'est pas le cas, je m'excuse du dérangement. Embarassed

A bientôt j'espere Razz

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Message par Elisa Vix Mar 4 Mai - 15:56

Salut à toi,
Je vais te décevoir mais, perso, je ne connais qu'une solution pour se faire publier : envoyer des manuscrits avec une lettre de présentation (roman et auteur) par la poste à des éditeurs... Ca marche jamais pas souvent.
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Message par Nikos Mar 4 Mai - 16:31

Je pense qu'il faut oublier le manuscrit par la poste.
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Message par Elisa Vix Mar 4 Mai - 17:13

La question qui se pose est plutôt : Comment Stephen s'est-il fait publié pour la première fois ?
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Message par Nikos Mar 4 Mai - 17:18

Il a lutté pendant 10 ans en publiant des trucs à droite et à gauche, dans des petites revues. Il a commencé à etre un peu connu et, je crois que son "agent" - enfin le gars qui le publiait dans ses revues d'horreur - a reussi à le faire signer chez Doubleday.
ça lui a rapporté plus de 200 000 $
Enfin c'est un truc dans ce genre.

C'était une autre époque.
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Message par Nanie Mar 4 Mai - 17:20

mmmmhh... Razz

donc ma seule solution est d'envoyer des manuscrits, mais il vaut mieux oublier...

Je ne perds pas espoir!! Je me doute que ça ne doit pas être évident d'attirer l'attention d'un comité de lecture qui ingurgite des milliers de manuscrits...

Avez-vous entendu parler d'un éditeur qui s'appelle "les nouveaux auteurs"?

Ils publient les manuscrits en fonction de la note qu'ils ont obtenu auprès d'un comité de lecture bénévole.
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Message par Elisa Vix Mar 4 Mai - 17:31

Nikos a écrit:Il a lutté pendant 10 ans en publiant des trucs à droite et à gauche, dans des petites revues. Il a commencé à etre un peu connu et, je crois que son "agent" - enfin le gars qui le publiait dans ses revues d'horreur - a reussi à le faire signer chez Doubleday.
ça lui a rapporté plus de 200 000 $
Enfin c'est un truc dans ce genre.

C'était une autre époque.

Et un autre pays... En France, pas d'agent pour les auteurs (ou alors les très gros).

Nanie : Les nouveaux auteurs, of course, on connaît. Si tu peux participer au concours, c'est un bon plan.
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Message par Nanie Mar 4 Mai - 17:57

J'y pense sérieusement, effectivement...
En réalité je ne vois que cette solution. Je ne connais personne dans l'édition, mon nom n'évoque rien... donc c'est un peu sans espoirs pour moi lol!

Mais j'ai encore quelques soucis à régler, comme la correction des fautes d'orthographes!! J'ai essayé de la faire moi même, mais en vain... Je finis par ne plus les voir, ou pire, j'ai l'impression d'en rajouter!
J'ai pris contacte avec une société spécialisée dans les corrections de document et ça me reviendrait à 333€ (mon nombre de pages...
lol! , ce qui n'est pas rien!

J'ai également encore besoin d'avis, je ne suis pas assez confiante pour l'envoyer maintenant.

Sinon j'ai encore la solution de l'éditeur à compte d'auteur.... débourser 2000€ et n'avoir aucune satisfaction... Neutral mauvais choix... lol!
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Message par Nikos Mar 4 Mai - 18:50

Faire lire son manuscrit est acte difficile.
J'en sais quelque chose.
On le garde pour soit.
On a peur d'être jugé.
Peur que le fruit de son labeur ne soit pas reconnu.

Avant de depenser quelque chose, tu peux effectivement le faire lire à ton entourage.
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Message par Nanie Mar 4 Mai - 19:11

Oui, c'est sûr. Je l'ai fait lire à quelques personnes et les avis sont plutôt enthousiastes.
Malheureusement je suis du genre insatisfaite...

Je suis tout à fait d'accord, c'est vraiment difficile de se lancer.
De plus, si je l'envoie chez "Les nouveaux auteurs", je vais certainement recevoir des critiques, bonnes ou mauvaises... et comme l'a dit Elisa, dans un post que j'ai lu récemment "on ne peut pas plaire à tout le monde"...donc je m'attends au pire. Alors qu'un éditeur classique se contente de répondre oui ou non...

Enfin je crois qu'il faut s'habituer à ce genre de choses... lol!

Et vous alors, vous avez publié?
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Message par Paul Colize Mar 4 Mai - 22:42

Bienvenue. Mets donc un ou deux chapitres en ligne ici, tu recevras des avis objectifs.
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Message par Geof Mar 4 Mai - 22:45

L'important c'est de trouver un beta-lecteur, objectif et qui ne te dira pas que c'est bien juste pour te faire plaisir.
J'ai u l'occasion de lire quelques manuscrits ou ivre auto-édité, et c'était mal écrit, bourré de fautes et de répétitions, bref pas très mature en fait. Des erreurs ou maladresses qu'on ne peu corriger que si on vous les signale.

Déjà un bon exercice c'est lire son texte à haute voix, les répétitions et les mauvais effet de style sautent à l'oreille.
Geof
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Message par Nanie Mar 4 Mai - 23:35

Oui et c'est vrai que ce n'est pas facile à trouver... pas mal de personnes se proposent et finalement n'ont pas le temps, ce que je comprends totalement.

Pour les livres auto-édités, je ne suis pas vraiment tentée, même si j'en ai entendu parler. Pour moi ça ne veut pas dire grand-chose et surtout pas que mon manuscrit est "publiable".

J'ai fait la lecture à haute voix, mais même après ça, je trouve encore des répétitions et des phrases un peu lourdes... comme quoi, je finis par croire qu'on ne termine jamais totalement un livre...
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Message par Nanie Mar 4 Mai - 23:40

bon alors voilà, je me lance... c'est vraiment difficile, mais on n'a rien sans rien.

Voici les deux premiers chapitres de mon roman.

Chapitre 1
Un charmant accueil


De toutes les personnes qu’il m’ait été donné de rencontrer, il n’en est pas de plus étrange, ni de plus énigmatique, que l’inspecteur BJO. Bien qu’il restera pour moi un véritable mystère, il n’en fût pas moins la rencontre la plus marquante de mon existence.
Je venais de fêter mes 25 ans lorsque j’appris ma réussite à l’examen de police de la brigade parisienne. L’avenir s’ouvrait grand devant moi et j’étais prêt à m’y engouffrer. « Londres ! Mon garçon ! Londres ! » mon oncle avait fini par réussir, après de longues négociations, à me convaincre que l’Angleterre était le parfait terrain de jeu pour un jeune inspecteur de police, tout juste diplômé ; et c’est au matin du 4 décembre 1950 que j’embarquais à bord du « SS Liberté ». Après une traversée plutôt houleuse pour ne pas dire désastreuse, je débarquais à Southampton, le teint verdâtre et les joues creuses. Une fois à Londres, je me rendis sans attendre au commissariat central pour y rencontrer le commissaire Cox, chef de la police Londonienne. Frappant timidement à sa porte, celle-ci s’ouvrit à la volée, laissant apparaitre un homme grand, aux cheveux hirsutes, qui visiblement ne m’attendait pas.
« Combien de fois, Margarèthe, je…. Oh ! Veuillez m’excuser, que puis-je faire pour vous, Monsieur…? »
« Blanchard, Nicolas Blanchard, mon oncle, le commissaire Blanchard de Paris, vous a… »
« Moui, moui, j’ai bien reçu sa lettre. Hé bien… Allez donc vous trouver une chambre d’hôtel et débarrassez-moi le plancher de ces valises !... Revenez demain. »
Il claqua la porte avec un telle force que je fus pris d’une soudaine envie de courir rejoindre le bateau pour rentrer en France, mais l’idée d’une nouvelle traversée nauséeuse me força à rejoindre l’hôtel le plus proche et à y louer une chambre miteuse, pour la modique somme de 10 Livre Sterling par jour. L’heureux élu fût Le Milton : un lit, un lavabo, une fenêtre et un WC dans un placard de dix mètres carré, le tout couronné par des murs d’environ cinq centimètres d’épaisseur : le grand luxe. De toute façon, l’accueil chaleureux du commissaire ne me donnait pas réellement envie de m’éterniser dans les parages. Le lendemain, après une nuit plutôt calme, oubliant donc le voisin de droite et sa chasse d’eau, le voisin de gauche et sa bouteille de whisky, le voisin du dessus et sa compagne nocturne, je me rendis de nouveau au commissariat en espérant que Monsieur Cox aurait passé une meilleure nuit que moi ou, tout du moins, qu’il soit de meilleure humeur.
Frappant à la porte, je n'eus cette fois aucune réponse. Le deuxième essai ne se montra pas plus concluant et je fini par tourner les talons pour aller interroger la secrétaire lorsque, heurtant un mur de béton, je finis les fesses par terre.
« Qu’est-ce que vous faites là ?! »
Le commissaire se trouvait droit devant moi, les mains sur la taille, l’air soupçonneux. Je me redressais d’un bond.
« Hé bien… Je suis Nicolas Blanchard, vous savez ?… Je suis venu vous voir hier, et vous m’avez… »
« Oui oui, ca va ! Margarèthe ?! Il est fini ce rapport sur l’affaire Edouard ? Je le veux avant midi ! Mais où est Martin ?! Dites lui que je veux le voir de suite dans mon bureau ! Ah oui, et vous ! Venez avec moi ! »
Je suivis sans attendre le commissaire jusqu'à son bureau. Il m’invita à entrer et m’indiqua un siège. Son autorité était certes impressionnante mais rien ne l’était moins que sa carrure épaisse et robuste. Ces mains étaient celles d’un chef de chantier mais son visage plutôt fin contrastait étrangement avec le reste de son corps.
« Bien, avez-vous trouvé votre chambre ? »
Sans que je n'eus le temps de répondre il enchaina.
« Très bien, alors où vais-je vous mettre ? Martin est incapable de mener une enquête sans se transformer en passoire, Smith n’en parlons pas… Carter et Lewis sont en mission… »
« Vous savez, je ne veux tout de même pas vous déranger, si… »
« Oh non mon garçon, j’ai promis à votre oncle que vous serez formé ! Et vous le serez ! »
Cette phrase me parut étrangement théâtrale, comme répétée à l’avance, jouée plusieurs fois devant la glace de sa salle de bain. Il se leva d’un bond et ouvrit la porte.
« Margarèthe ! Où est BJO ? »
« Dans son bureau, Monsieur le commissaire. »
Il se tourna vers moi, me faisant signe de le suivre. Je lui obéis sur le champ et me retrouvais bientôt devant une porte vitrée. Tout ce qu’il y a de plus normal pour une porte de bureau, me direz-vous, mais celle-ci avait quelque chose de particulièrement déplaisant. Je mis un moment avant de me rendre compte qu’aucune source lumineuse ne semblait venir de l’autre côté. Le commissaire frappa trois fois et sans attendre de réponse, il ouvrit la porte. Je lui emboitais le pas avec hésitation, pénétrant dans cette pièce sombre et morne. Une forte odeur de tabac froid assaillit mes narines, faisant sans tarder décoller mon petit déjeuner de mon estomac. Il me fallut quelques minutes pour m’habituer à ce détail. L’endroit était d’un désordre affolant. Des piles de livres et de dossiers montaient du sol au plafond, imitant les colonnes des temples grecques, mais ce n’était pas dans un temple que je me trouvais, c’était plutôt dans une cave, un gourbi. Les volets étaient tirés et seule la lumière de la porte ouverte permettait de deviner les murs de la pièce. De toute évidence il n’y avait personne ici.
« J’ai une surprise pour vous BJO. »
Il me vint alors à l’idée que l’on se moquait de moi, ou bien que le commissaire avait de drôles de façons de traiter son personnel. Qui donc aurait pu rester cloitré dans une pièce de la sorte, sans lumière ni aération ? C’est à ce moment là qu’une voix rauque sortit de derrière le fauteuil.
« Si vous essayez de me refourguer un stupide vol de bijoux chez la comtesse Machin, vous pouvez vous mettre le doigt dans l’œil jusqu’au cervelet… »
Le commissaire eut un petit hoquet et se racla profondément la gorge, puis il s’approcha du bureau, au centre de la pièce. Il parla à voix basse mais tendant l’oreille je saisis quelques bribes.
« Je suppose que tu te souviens de l’affaire… et sans doute que… alors tu me dois bien ça… et la prochaine fois tourne toi avant de… N’oublie pas que sans moi… »
« Épargnez-moi vos charades et venez en au fait ? »
Le commissaire se raidit, serrant le poing. un petit sourire finit par se dessiner sur son visage. Il me regardait.
« J’ai un assistant pour vous. »
Le fauteuil fit volte face et une silhouette frappa de son poing sur la table.
« Quoi !? »
« Allons BJO, un peu de compagnie ne vous fera pas de mal. Et puis un vieux loup comme vous saura mater les pulsions de la jeunesse. »
J'eus un sursaut que sans doute aucun des deux ne remarqua. Le commissaire jubilait tandis que mon futur mentor serrait les dents.
« Bien, je vous laisse faire connaissance et surtout BJO, ne soyez pas trop dur, je dois le rendre entier. »
La silhouette frappa à nouveau sur le bureau.
« COX ! »
Mais le commissaire avait déjà franchis la porte et la referma derrière lui, me laissant face à face avec un point menaçant. L’obscurité recouvrit à nouveau la pièce, la faible lumière du couloir me permettait à peine de distinguer le bureau et son propriétaire, toujours debout. Je restais là un moment n’osant pas bouger, retenant presque ma respiration. L’homme s’assit et fouilla dans sa poche. Il faisait quelque chose mais je n’aurais su dire quoi. Un petit bruit sec retentit, laissant apparaitre une flamme vacillante. Il alluma sa cigarette et une petite lueur rougeâtre éclaira son visage. Je cru un moment qu’il m’indiquait un siège alors, comme glissant sur le sol, je m’y installais sans un bruit, si prêt du bord que je fini presque à genoux. Comme je m’habituais peu à peu à l’obscurité, je pu commencer à distinguer plus clairement l’homme qui se tenait en face de moi. Il ne semblait pas très grand, ses cheveux étaient sombres et son regard perdu dans la pénombre. Impassible, il fumait sa cigarette sans même faire attention à ma présence. Discrètement, je m’assis un peu plus confortablement sur la vieille chaise, qui craqua comme des os secs sous mon poids. Il ne bougea pas d’un cil. Ces quelques minutes de silence me parurent durer des heures. Je fus plus que soulagé lorsqu’enfin il prit la parole.
« Vous aimez le Scotch ? »
« Oh, euh non merci, je ne bois pas. »
« Hé ben, on va s’amuser… »
Il soupira, sortant de sous son bureau une bouteille et un verre, qu’il remplit et bu par petites gorgées. Ce n’est pas vraiment le genre de questions auxquels je m’attendais. Cet inspecteur était un bien curieux personnage, vivant dans le noir, fumant des cigarettes et buvant de l’alcool. Je dois bien avouer que mon fantasme de l’inspecteur modèle en prit alors un grand coup. Une fois son verre vide, il le posa délicatement sur le bureau et pivotant sur son siège, il saisit le cordon du store, ouvrant les lames d’un geste vif. Une lumière éblouissante vint frapper ma rétine. Il me fallut quelques instants pour qu’à nouveau je m’habitue à ce changement de clarté. Mon interlocuteur ne semblait pas avoir bougé et le changement soudain de luminosité l’avait transformé en une masse noir et imposante, que le contre jour m’empêchait totalement d’observer.
« D’où venez-vous ? »
Ma gorge se serra, car même si je n’avais jamais assisté à un interrogatoire, il me parût évident que j’allais en subir un.
« Hé bien, de Paris mais… »
« Et pourquoi Londres ? »
« Heu… En réalité, mon oncle, le commissaire Blanchard, est un ami de M. Cox, et je… »
« Je vois, du piston. »
« Oh non, pas du tout, je… »
« Écoutez moi bien l’ami, si vous pensez que j’ai besoin d’un assistant, vous vous trompez ! »
« Oui, bien sûr monsieur, je… »
Continuer cette phrase me parût inutile et je n’aurais de toute façon pas pu la terminer.
« Alors ?! A quoi pouvez-vous bien me servir ? »
Cette question tomba sur moi telle une enclume, à quoi pouvais-je bien servir ? Quelques gouttes de sueurs perlèrent sur mon front. Avalant avec difficulté ma salive, je repris.
« Je peux taper vos rapports, je suis doué pour les notes… »
« Alors vous êtes une dactylo. »
Son ton était froid, comme s’il faisait à peine attention à mes réponses, ou bien que celles-ci étaient profondément prévisibles.
« Non, mais je peux aussi m’occuper de vos appels téléphoniques et ranger vos dossiers… »
« Mmmh… Vous êtes donc une secrétaire. »
Je perçus un brin d’amusement dans sa voix. Un picotement traversa mon dos, c'était de la colère. Moi qui étaient si timide et si calme, comment avait-il pu, en deux simples phrases, nouer mon estomac.
« NON ! Je ne suis, ni dactylo, ni secrétaire ! »
Cette phrase était sorti, je ne sais comment, et le ton que j’avais employé me parut tout à coup bien déplacé. J’allais rentrer à Paris avec comme toute expérience, une matinée dans le bureau d’un fou à qui j’aurais manqué de respect.
« Pourquoi êtes-vous ici alors ? »
Il me répondit si naturellement que j’en restais bouche bée. Peut être était-ce une habitude ici, de hausser le ton envers ses supérieurs, et j’en avais eu la démonstration quelques instants plus tôt. Je me promis tout de même de ne pas réitérer ce qui était pour moi un incident. Prenant mon courage à deux mains, je me risquais à nouveau à parler.
«  Je veux apprendre. Je sais que je ne suis pas doué et que je débute, mais je veux par dessus tout me battre pour mes idéaux et… »
Sans m’en rendre compte, je m’étais retrouvé debout, le poing serré. Je fus subitement coupé par de petits ricanements. Je retombais sur mon siège comme une pierre au fond d’un lac. Il se moquait de moi et je sentis mes joues rougir.
« Vous êtes jeune… »
Il soupira, s’enfonçant un peu plus dans son fauteuil. D’une main, il referma le volet et je pus à nouveau voir son visage. Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres. Il sortit son tabac de sa poche pour rouler une nouvelle cigarette. Jamais je ne m’étais senti aussi mal et je pense qu’au fond de moi, j’aurais préféré qu’on me renvoie pour manque de respect. Au lieu de cela, cet homme jouait avec moi comme avec une marionnette de music-hall.
Alors qu’il allumait sa cigarette, il se leva et marcha lentement jusqu’à une pile de dossier, prit celui du dessus et retourna s’asseoir. Il étendit ses jambes sur le bureau, ouvrant le dossier d’une main, puis, comme se rappelant que j’étais là, il se tourna vers moi.
« Je n’aurais pas besoin de vous aujourd’hui. Profitez de cette journée pour… visiter la ville. »
Il se plongea ensuite dans une lecture assidue des quelques feuilles qu’il venait d’étaler sur son bureau. Penaud, je me levais doucement pour rejoindre la porte, lorsqu’il s’adressa à nouveau à moi.
« Et soyez là demain à 9 heures précises. »
Le temps de me retourner, il avait déjà repris sa lecture. Acquiesçant d’un petit son venant du fond de ma gorge, je sortis en hâte.
Le commissariat grouillait de personnes en tous genres, courant d’un côté ou de l’autre. Je me dirigeais vers la sortie, priant pour ne pas croiser le commissaire, lorsqu’une petite voix m’interpella.
« Faites pas cette tête, on dirait que vous avez-vu un fantôme. »
C’était une petite femme dont la tête dépassait tout juste du comptoir de l’entrée. Elle était plutôt jolie, ses cheveux courts et blonds, bouclaient autour de son visage et ses grands yeux bleus ressemblaient à des saphirs étincelants. Pourtant son profil me parut étrangement enfantin. Je ne lui donnais pas plus d’une vingtaine d’années.
« Hé bien, je me demande… »
Elle eut un petit rire et me sourit. Notre conversation fut troubler par une voix forte et étouffée sortant d’un bureau.
« Margarèthe !!! Où est donc mon café ?! »
La jeune femme prit un air désolé et se dirigea en hâte vers le bureau du commissaire. Elle se tourna vers moi en ouvrant la porte et chuchota :
« Ne vous inquiétez pas, il ne mord pas. »
Elle disparut dans le bureau et je poursuivis mon chemin sans me retourner. L’après-midi fut longue, cette rencontre finit par ressembler à un rêve, un souvenir lointain, invraisemblable ; le lendemain, le commissaire m’assignerait certainement un mentor digne de ce nom, qui m’accepterait à bras ouverts et me ferait découvrir toutes les ficelles du métier. Ayant marché tout le reste de la journée dans les rues de Londres, je rentrais éreinté, me laissant tomber pitoyablement sur le lit de ma chambre d’hôtel. Le sommeil me gagna en traitre et je me mis à rêver. J’étais de nouveau dans ce bureau sordide, une lampe braquée sur mon visage. J’entendais tour à tour les voix du commissaire et de BJO.
« Alors qu’est-ce que vous faites ici !? Nous savons tout et vous allez parler ! »
Le commissaire s’approcha de moi, laissant la lumière éclairer son visage. C’était mon oncle et d’une voix menaçante, il déclara :
« Alors comme ça, tu t’es fait renvoyer ! Je l’ai dit à tes parents que tu n’étais qu’un bon à rien, en voilà la preuve ! Quelle idée ! Répondre à ses supérieurs ! Est-ce que c’est ça que je t’ai appris pendant toutes ces années ? »
Le visage disparut dans l’obscurité et je me retrouvais seul… non je n’étais pas seul, une personne était assise en face de moi. Je plissais les yeux et m’approchais pour la reconnaître. C’était moi ! Le visage empli de colère, mon double se leva.
«  Je veux apprendre, je sais que je ne suis pas doué et que je débute mais je veux par dessus tout me battre pour mes idéaux ! »
Il se mit à rire à gorge déployée tout en me regardant.
« Vous êtes jeune et stupide ! Des idéaux !? La justice ! L’égalité ! Ridicule ! »
Je me sentis alors tomber dans une chute sans fin. La lumière de la lampe devint de plus en plus petite, jusqu’à disparaitre. Je me réveillais en sursaut dans mon lit, trempé comme une serpillère, mais surtout soulagé que ce ne fût qu’un rêve. En réalité, ça ne l’était pas, car j’allais à nouveau devoir affronter Cox et son caractère de cochon, BJO et ses questions alambiquées, ainsi que tout le commissariat.



Chapitre 2
Triste désillusion


La nuit fut tourmentée mais je me levais sans difficultés, réveillé depuis déjà un moment. Il était temps de me rendre au commissariat et je sortis sans prendre mon petit déjeuner, l’estomac noué. Les rues étaient froides, les gens, occupés à leurs affaires quotidiennes. Je marchais lentement vers cette porte sombre, vers ce capharnaüm rempli de pile de papiers. Mon regard fut tout à coup attiré par une masse mouvante au bout de la rue. C’était une femme accroupi sur le trottoir. Elle ramassait des objets étalés sur le sol. Je m’approchais doucement pour ne pas l’effrayer.
« Est-ce que je peux vous aider ? »
La jeune femme leva la tête vers moi. Elle portait d’épaisses lunettes rondes et plissa les yeux en me regardant. Elle avait des cheveux bruns, attachés en queue de cheval. Ses yeux étaient d’un vert très foncé, se rapprochant d’un vert sapin.
« Oh ! Non merci. J’ai perdu mon ticket de bus et je viens de le retrouver ! »
Elle termina de remettre toutes ses affaires dans son sac puis se releva.
« Pff, j’ai toujours tellement de choses inutiles dans ce sac ! Enfin, tant que ce n’est pas moi qu’on met dans le sac ! »
Elle se mit à rire, reprenant son chemin. Je restais un moment à la regarder partir, troublé par ce personnage sans nul doute bien étrange. Regardant ma montre par réflexe, je m’aperçus que j’étais en retard et commençais à courir en direction du commissariat. Arrivant plus qu’essoufflé, je réajustais ma veste avant de passer la porte d’entrée. L’endroit était tristement désert, même Margarèthe n’était pas encore là. Passant devant le bureau du commissaire, je m’arrêtais un moment, espérant le voir sortir. Me tapant sur l’épaule, il m’aurait conduit vers un autre bureau, mais il n’en fut rien. Je traversais donc le couloir d’un pas pressé et arrivant devant la porte du bureau de BJO, je fus bien étonné de voir de la lumière au travers de la vitre. Je tendis le poing pour signaler ma présence.
« Entrez ! »
La voix de BJO avait sonné comme le glas. Poussant la porte avec hésitations, je pénétrais dans la pièce.
« Vous avez 3 minutes et 58 secondes de retard. »
J’eus tout d’abord l’impression que le commissariat avait été victime d’un cambriolage. Toutes les piles de papiers étaient dispersées sur le sol, les placards ouverts, les tiroirs renversés. Je compris bien vite que ce bazar était l’œuvre de BJO. A coup de grandes enjambées, je m’approchais de lui. Mon oncle m’avait appris à ne jamais tergiverser en de plates excuses, mais à tout simplement baisser la tête et demander pardon. Je m’exécutais donc comme un élève sage et discipliné.
« Veuillez pardonner mon retard. »
« A votre place je ne me permettrais pas d’exiger quoi que ce soit…quelque chose comme : Je vous prie d’excuser mon retard, serait plus approprié. »
J’avais commis ma première erreur de la journée. Je repris timidement.
« Je vous prie d’excuser mon retard monsieur. »
Il ne se tourna pas, trop occupé à jeter des dossiers, par-ci, par-là, à quatre pattes sur le sol.
« Que vous est-il arrivé ? »
« Oh rien Monsieur, j’ai juste… enfin si, j’ai rencontré une bien étrange personne. »
« Mmhh ? »
« Hé bien… C’était une femme. Elle étalait ses affaires sur le trottoir et, lorsque je lui ai demandé si elle avait besoin d’aide, elle m’a tout simplement dit qu’elle cherchait son ticket de bus. »
« Et qu’y a-t-il d’étrange à cela ? »
« Étaleriez-vous toute votre intimité sur un trottoir pour chercher un ticket de bus ? »
Je le vis sourire mais il ne répondit pas. Il se leva lentement pour s’approcher de la fenêtre.
« Les êtres qui paraissent les plus étranges, les plus extravagants, ne sont pas les plus imprévisibles. Tenez, regardez cette jeune femme sur le trottoir. »
Il m’indiquait une direction du doigt, et, sautillant entre les feuilles de papiers, je le rejoignais à la fenêtre. Il y avait effectivement une femme, debout au bord de la route. Elle était plutôt mince, gracieuse. Ses vêtements montraient son appartenance à la bonne société et son maintien, qu’elle avait reçu une des meilleures éducations.
« Que pensez-vous de cette femme Blanchard ? »
Pour la première fois, il m’avait appelé par mon nom, et je ne saurais dire pourquoi, j’en ressentis une légère fierté. Cachant le petit sourire qui se dessinait sur mon visage, je repris.
« C’est une belle femme, de bonne famille sans doute. Elle a de l’élégance et du savoir-vivre. »
« Croyez vous qu’une femme de bonne famille, comme vous le dites, pourrait commettre un adultère ? »
BJO avait cette capacité à évoquer les choses les plus horribles avec un détachement presque insolent. Cette idée me retourna. Une femme si charmante pouvait-elle commettre un tel acte?
« Monsieur ?! »
« Ne vous offusquez pas cher ami et observez-la d’un peu plus près. »
Je m’approchais de la vitre, y collant presque mon nez.
« Ne remarquez-vous pas cette façon qu’elle a de tortiller ses doigts ? Et ces regards qu’elle jette subrepticement de côté ? »
« Mais comment savez-vous qu’elle est mariée ? »
« Son alliance enfin ! Blanchard, ne me dites pas que vous êtes insensible à de si simples détails. »
Regardant avec attention, je finis par apercevoir cette petite étincelle jaune à la base de son auriculaire gauche. Il n’y avait pas de doute. Pendant ce temps, BJO était retourné à sa paperasse, me tournant le dos.
« Mais peut être va-t-elle tout simplement faire ses courses et que quelque chose lui occupe l’esprit ! »
Il se leva d’un bond et, marchant à grands pas, ne prenant garde aux papiers qu’il souillait, il revint près de la fenêtre.
« Avez-vous déjà vu une femme faire ses courses pomponnée de la sorte ? Chignon tiré à quatre épingles, figure peinte de différentes teintes de rouge et de rose… Non ! Cette femme ne va pas rendre visite à son poissonnier ! »
Il eu un air écœuré puis, retournant à ses dossiers, il reprit.
« Ce n’est plus une femme que je vois sur ce trottoir, mais une autruche. Ci elle pouvait enfoncer sa tête dans le bitume, elle le ferait. »
« Mais alors, si elle a honte de son acte, pourquoi ne renonce-t-elle pas ? »
Il me répondit sans me regarder, machinalement, comme si il avait déjà longtemps réfléchit à la question et en avait envisagé toutes les possibilités.
« Mystère mon jeune ami. Chantage ? Besoin d’argent ? Peut être sa condition de femme mariée la rend-elle malheureuse ? Qui sait. »
Toutes ces possibilités me glacèrent le sang. Mon interlocuteur du sentir mon mal-être car il se retourna vers moi.
« Vous savez Blanchard, il y a parfois des choses que la raison ne peut expliquer. Est-ce pour autant qu’il faut cesser de chercher la vérité… je ne pense pas. Même si les événements peuvent vous paraître cruels ou n’avoir aucun sens, cela ne doit pas vous empêcher de faire votre travail.»
C’était un conseil, sortant de la bouche d’un homme dont je ne pensais tirer que des railleries. J’en fus touché, mais mon esprit était encore avec cette femme sur le trottoir. Quelque chose au fond de moi ne pouvait concevoir cette triste possibilité. C’est alors qu’un taxi s’arrêta près du trottoir, un homme assez jeune et d’une carrure plutôt imposante sortit du véhicule et s’approcha de la jeune femme. A son sourire, je compris que le forfait avait sans nul doute déjà été commis. Je restais abattu, regardant la scène se dérouler. Ils ne s’embrassèrent pas, mais il lui prit doucement la main et l’aida à monter dans la voiture. Jetant un coup d’œil rapide aux alentours, il monta à l’avant. Dans un grondement, le véhicule disparut, me laissant à mes désillusions.
« Alors ? »
« Alors ?! …Alors elle est parti avec son amant Monsieur. »
BJO sourit d’un air triomphant.
« Ah ! Je l’ai trouvé ! »
Il se leva avec énergie, tenant dans sa main un épais dossier. Il sautilla jusqu’à son bureau et s’y installa confortablement. Il ouvrit la première page pour commencer à lire. Je restais un moment face à cette fenêtre, mais voilà que chaque passant devenait tour à tour meurtrier, voleur, escroc, et je ne sortis de ma paranoïa naissante que lorsque BJO s’adressa de nouveau à moi.
« Blanchard, je ne serais pas là durant quelques jours… Mmmh une grand-mère malade prés de Darlington. Pendant mon absence, je voudrais que vous mettiez un peu d’ordre à tout ceci. »
Plongé dans sa lecture, il décrivait de larges cercles avec sa main droite, montrant l’ensemble de la pièce. Manquant de m’étouffer, je dus m’asseoir, assommé par la somme de travail que j’allais devoir accomplir. BJO sortit sa bouteille de scotch et me servit un verre.
« Tenez buvez, ça passera mieux. »
Je saisis le verre et le vidai d’une traite. Après quelques secondes, je dois bien avouer que cette tâche me parut bien ridicule à côté de l’incendie qui dévorait mon estomac à jeun. BJO ferma son dossier et se leva pour me montrer comment, selon lui, était rangée la pièce.
« Alors, par ici, vous avez tous les rapports sur les meurtres, assassinats et autres affaires de ce genre. Par là, les comptes rendus du médecin légiste, très important. Il faut les classer par dates et par ordre alphabétique. Ici, des notes que j’ai pu regrouper sur tous types de suspects. Essayez de les ranger par type de pathologie, je suppose que vous avez étudié ça à l’école de police… »
La liste fut longue et exhaustive, sans parler de l’effet de ce verre de scotch, dont les vapeurs s’échappaient par mes oreilles. Une fois ses recommandations finies, il prit sa veste ainsi que le dossier qu’il venait de retrouver et sortit en me saluant. Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était. La pièce valsait autour de moi comme un manège de fête foraine. Les piles de dossiers dansaient, les placards vides se balançaient et je m'assoupis.
Je fus réveiller par un grand fracas. Sautant de ma chaise, je me retrouvais par terre. Tout, autour de moi, paraissait normal et au bout d’un moment, je compris que cela venait de dehors. Me levant difficilement, je m’agrippais à la fenêtre pour voir la rue. Deux voitures s’étaient percutées. Je pus très clairement reconnaitre le véhicule de la jeune femme. Les policiers sortaient du bâtiment et j’entendis au loin la sirène des pompiers. L’accident ne semblait pas très grave et les dégâts étaient surtout matériels. La jeune femme semblait quelque peu choquée. Elle s’était assise sur le trottoir tandis que les conducteurs et son amant s’enhardissaient en explications face à deux policiers. Une troisième voiture débarqua à toute allure, s’arrêtant en dérapage devant la scène. Un homme en sortit tel une tornade. La jeune femme se leva d’un air terrorisé. Il me parut évident que c’était son mari. La décence détourna mon regard et je fis volte face. Ce côté n’était hélas pas plus agréable à regarder. L’anarchie régnait dans les moindres recoins de cette pièce, à un tel point que je ne savais pas par où commencer. Mes brefs projets de rangement furent alors perturbés par un léger tapotement sur la porte. Sautillant entre les piles de feuilles, j’allais ouvrir.
« Oui ? »
Margarèthe se tenait là, devant moi, l’air timide et les joues légèrement rosées.
« Excusez-moi de vous déranger, mais il est déjà 17h. Comme vous êtes resté enfermé toute la journée, je me disais que vous aviez peut être besoin d’un café. »
« 17h ?! »
Mon regard se porta sur ma montre, il était bien 17h. J’avais dormis toute l’après-midi, mais il me parut plus adéquat de taire ce détail.
« Hé bien, il est vrai qu’un caf… »
« Ho ! Avez-vous vu ce qu’il s’est passé tout à l’heure ? Figurez-vous qu’une femme se faisait raccompagner par son amant et s’est retrouvée… »
Je n’avais pas encore remarqué que son petit nez pointu et sa petite bouche toute fine lui donnait des airs de fouine. Il était soudain évident que comme toute bonne secrétaire d’un bureau de police, elle devait connaître des ragots sur la ville entière. Cette perspective ne m’enchantait guère. De plus, je n’avais vraiment pas le moral à écouter des potins de bonnes femmes.
« Oui, oui, j’ai vu effectivement, je vous remercie Margarèthe mais finalement je crois que je n’ai pas besoin de café. Je vais rentrer. »
L’idée de commencer tout ce classement me donna la nausée. Il me parut plus profitable de commencer tout cela le lendemain.
« Bien, alors je vous laisse… »
Elle disparut dans le couloir, d’un pas hésitant. Je sentis qu’elle attendait un geste de ma part, mais je n’en eu pas le courage. Mon retour à l’hôtel fut rapide, perdu dans mes pensées. Une idée me vint, me rendant tout à coup curieux du pseudonyme de mon supérieur, B.J.O. Quelle bien curieuse façon de se faire nommer. Peut être était-ce tout simplement ses initiales ou bien un nom de code, et je me promis de questionner Margarèthe à ce sujet. Elle aurait certainement une réponse à me donner. La pauvre jeune femme de l’accident n’avait cependant toujours pas quitté mon esprit. Son regard terrorisé était gravé sur mes paupières. Le plus désagréable était ce double sentiment en moi. Après tout, elle l’avait bien mérité, et qui sème le vent, récolte la tempête. Pourtant sa mine troublée et son visage angélique ne pouvait inspirer que de la compassion. Je restais convaincu qu’elle avait été victime d’un malheureux concours de circonstances. La voix de BJO martelait dans ma tête : « Chantage, Besoin d’argent… », je du m’efforcer de sortir toute cette mésaventure de ma tête. Arrivé à l’hôtel, je décidais, à contre cœur, d’écrire une lettre à mon oncle pour le rassurer et le remercier de son « aide ». La correspondance fut brève, ne mentionnant que le stricte nécessaire. Après un dîner tout aussi minime, je m’enfonçais dans mon lit grinçant. Le sommeil ne vint pas immédiatement. Tout en l’attendant, je planifiais mon travail pour le jour suivant. Bien évidement, le lendemain, je ne me souvenais plus de rien.
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Message par Paul Colize Mer 5 Mai - 14:24

Je l'ai lu très rapidement.

Première impression, ça se lit facilement, mais ça ne s'adresse pas aux adultes. Je ne sais pas ce que la suite réserve, mais ça me semble très soft et gentillet.

Si ta cible est le polar jeunesse, tu es dans la bonne voie.

Si tu visais les adultes, selon moi, c'est beaucoup trop "naïf".

A part ça, il faut revoir la concordance des temps et l'orthographe.

Attendons d'autres avis.


Dernière édition par Paul Colize le Mer 5 Mai - 14:26, édité 1 fois
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Message par Nikos Mer 5 Mai - 14:25

Nanie,

Juste pour savoir, quels sont tes auteurs fétiches ?
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Message par Nanie Mer 5 Mai - 14:41

Merci Paul pour ton avis.
Effectivement, je cherche plutôt à faire quelque chose des très accessible, mais peut être que c'est trop...

Je voulais aussi montrer mon personnage comme quelqu'un de jeune, naïf et sans expérience. Les choses se noircissent par la suite, mais je n'ai peut être pas fait les bons choix... scratch

Pour mes auteurs, il est vrai que je ne suis pas forcement grande lectrice de polars actuels...
Je suis plus Conan Doyle, Agatha Christie, Jean-François Parot...

Mais je vais m'y mettre! D'ailleurs, je me suis inscrite au comité de lecture des nouveaux auteurs... peut être une bonne occasion de lire du polar!
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Message par Nikos Mer 5 Mai - 15:11

J'ai tenté ce comité de lecture.
Une mauvaise experience pour moi.
J'ai reçu 2 manuscrit à lire.
J'ai tenu le coup. Trop loin de ce que j'aime.

Je n'ai pas eu la chance d'avoir un Mako ou un Opale à lire...
Nikos
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Message par Nanie Mer 5 Mai - 15:17

Oui, il ne doit pas y avoir que de bons manuscrits...

Je ne sais pas trop comment ça se passe, est-ce qu'ils font une sélection préalable ou est-ce que tous les manuscrits sont mis en évaluation?

Tu as déjà publié quelque chose Nikos?
Nanie
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Message par Geof Mer 5 Mai - 15:18

Vu que ton texte se passe dans les années 50, je te suggère de passer voir du côté de Jim Thompson qui a écrit à et sur cette période.

Concernant la "naiveté" du personnage, il faut tenir compte que s'il a 20 ans en 1950, il en avait entre 10 et 15 pendant la guerre. Et la question, est-ce que quelqu'un peut rester naif en ayant connu la guerre ?

Sinon tu peux aller voir du côté de Jacqueline WINSPEAR et "Les Demoiselles de la Plume Blanche" qui parle l'après guerre en Angleterre, je crois que son enquêtrice est récurrente sur plusieurs bouquins.
Geof
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Message par Nikos Mer 5 Mai - 15:25

Nanie a écrit:Oui, il ne doit pas y avoir que de bons manuscrits...

Je ne sais pas trop comment ça se passe, est-ce qu'ils font une sélection préalable ou est-ce que tous les manuscrits sont mis en évaluation?

Tu as déjà publié quelque chose Nikos?

Non. Mon premier manuscrit est en relecture.
J'espere avoir un retour positif de mon Lecteur Ideal. Je croise les doigts surtout que c'est MON lecteur idéal.
Le seul. L'unique.

Et j'ai attaqué mon second.
Pas plus tard que ce matin.
Nikos
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Message par Nanie Mer 5 Mai - 15:26

C'est effectivement une bonne question.... qui va me poser problème!

Merci beaucoup pour les infos, je vais aller voir ça!
Nanie
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Message par Nanie Mer 5 Mai - 15:35

Nikos a écrit:

Non. Mon premier manuscrit est en relecture.
J'espere avoir un retour positif de mon Lecteur Ideal. Je croise les doigts surtout que c'est MON lecteur idéal.
Le seul. L'unique.

Et j'ai attaqué mon second.
Pas plus tard que ce matin.

J'espère, pour toi, que ça va marcher!
C'est un polar aussi? J'ai cru comprendre, en lisant d'autres posts, que tu t'intéresse à la biographie?
Nanie
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Message par Nikos Mer 5 Mai - 16:18

La bio, je vais la mettre en stand-by. Travailler dessus de temps en temps.

La, je sais pas comment c'est arrivé, je me suis levé ce matin avec plein d'idées. Et j'ai commencé un premier jet. Histoire de poser l'intrigue. Les personnages.
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Message par Paul Colize Mer 5 Mai - 16:21

J'ai aussi une expérience avec les Nouveaux Auteurs. Quatre Valets et une Dame a été finaliste du Grand Prix VSD derrière Opale, Mako et celui d'Hervé Jourdain (je ne connais plus le titre). Les fiches de lecture que j'ai reçues étaient rachitiques et ne m'aidaient aucunement à m'améliorer. On me disait que c'était un chouette roman et qu'on avait bien aimé. Rien ne vaut un avis éclairé, même s'il ne fait pas toujours du bien à encaisser.
Paul Colize
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