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En fuite, de Philip Margolin

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Message par Jacques Teissier Jeu 7 Avr - 17:31

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Ce nouveau roman de la collection « Spécial suspense » des éditions Albin-Michel appartient au genre polar (ou thriller) judiciaire, domaine où les américains excellent et dont Philip Margolin est un des fleurons. C’est un genre littéraire où se côtoient John Grisham, dont le roman la loi du plus faible est un modèle du genre, Scott Turow ou Steve Martini avec son célèbre personnage d’avocat, Paul Madriani. Cette collection « Spécial suspense » compte des auteurs aussi différents que Sylvie Granotier, Patricia MacDonald, Maud Tabachnik ou Peter Robinson, dont le seul point commun consiste en un savoir faire évident pour susciter chez le lecteur le désir incoercible de tourner la page afin de pouvoir découvrir le fin mot de l’histoire. Philip Margolin se débrouille pas mal dans ce domaine.

Ex-avocat à la Cour suprême de l’Oregon, il est bien placé pour nous montrer les dessous du système judiciaire américain, son fonctionnement et les retournements de situation invraisemblables qu’il permet parfois. Nous retrouvons dans ce roman le personnage d’Amanda Jaffe, avocate bien entendu brillante (tant qu’à faire, autant ne pas lésiner sur les qualités de l’héroïne), qui va démêler une histoire complexe dans laquelle le lecteur va croiser un dictateur africain totalement allumé (portrait craché d’Idi Amin Dada), un milliardaire américain sans scrupule et un ancien gourou injustement accusé du meurtre d’un jeune et prometteur sénateur (le fils du milliardaire), sénateur qui avait la curieuse idée d’être, par ailleurs, le mari de la maîtresse du gourou en question (j’espère que vous suivez).

Deux points forts dans ce roman : ses personnages secondaires, parfois originaux et fortement campés et une intrigue bien ficelée qui permet un rebondissement final aussi inattendu que bienvenu.
Je parlais de l’originalité des personnages secondaires car pour ce qui est de l’héroïne de notre histoire, c’est une tout autre histoire ! Amanda Jaffe, digne fille de son père Franck, lui-même ténor du barreau, a en effet un seul défaut : celui de n’avoir que des qualités. Philip Margolin n’apprécie pas le personnage de l’enquêteur (ou de l’avocat pour ce roman) déjanté, obligé pour tenir le coup de mettre des antidépresseurs dans sa bouteille de whisky quotidienne. C’est son droit, mais là il fait très fort, et il y a de quoi être lassé de la perfection extrême représentée par le personnage d’Amanda. On peut même se demander si pour le coup Margolin ne fait pas preuve, ce faisant, d’originalité : aucun auteur contemporain n’ose plus créer des personnages aussi lisses qu’avantageux. Car notre Amanda a tout pour plaire à sa future belle famille : belle plante, championne de natation qui ambitionne d’être sélectionnée dans l’équipe US pour les jeux olympiques, dotée d’une intelligence à faire passer Einstein pour un malheureux demeuré, son caractère bien trempé lui permet de se tirer de toutes les situations difficiles, aussi bien dans le prétoire que face à d’impitoyables tueurs.

Côté cœur, elle vit une histoire d’amour très sage (elle est aussi d’une fidélité exemplaire) avec un jeune et talentueux procureur, bien de sa personne et bien propre sur lui et doté des mêmes incroyables qualités que sa compagne, natation mise à part. Ajoutez à cela qu’Amanda est remarquablement intuitive, sympathique et d’une conscience professionnelle à toute épreuve. Cerise sur le gâteau : elle s’entend très bien avec son avocat de papa qui est aussi son modèle dans le travail. Même pas l’ombre d’un conflit œdipien mal réglé à se mettre sous la dent : c’est assez terrifiant pour le lecteur (...) Pour la suite, c'est ici
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J'ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire "Guerre et Paix" en vingt minutes : ça parle de la Russie. (Woody Allen)
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