Sang pour Sang de Gipsi Paladini
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Sang pour Sang de Gipsi Paladini
J'avais vu le petit message dédié à "Sang pour Sang" de Gypsie Paladini sur ce site, et il me tardait de mettre la main dessus. En fan de polars, j'étais quand meme un peu méfiant, étant plutôt fan de polars américains...
Comme quoi, faut se méfier des préjugés...
Voici en gros l'histoire:
Al Seriani est un flic déjanté, accablé par ses fantômes, qui noie son malêtre dans les bras des putes de bas quartier. Antipathique, pathetique parfois, torturé toujours, il est chargé de l'enquête d'effroyables meurtres perpètrés dans le New York des années 1965. Comme il n'a pas forcémment beaucoup d'instinct il est épaulé par une bande de barjos qui ont l'air d'autant s'empêtrer que lui.
Bientôt l'enquête tourne au cauchemar, et les protagonistes, enlisés dans les marécages de l'enquête, se rendront compte que la clé de l'énigme se trouve dans une page de l'histoire que l'humanité aimerait bien oublier.
Du suspense, de l'hémoglobine, des dialogues cinglants, des femmes fatales à la langue vulgaire à souhait, un antihéros détestable qu'on se met à apprécier...un délice de polar, louable pour un premier roman.
A déguster avec un verre de bourbon de préférence!
PS: petit faible pour la pute, Sheila, vulgaire à souhait...et peut être pour ce sac à merde de Seriani qui en fait baver grave aux pauvres nanas...
Comme quoi, faut se méfier des préjugés...
Voici en gros l'histoire:
Al Seriani est un flic déjanté, accablé par ses fantômes, qui noie son malêtre dans les bras des putes de bas quartier. Antipathique, pathetique parfois, torturé toujours, il est chargé de l'enquête d'effroyables meurtres perpètrés dans le New York des années 1965. Comme il n'a pas forcémment beaucoup d'instinct il est épaulé par une bande de barjos qui ont l'air d'autant s'empêtrer que lui.
Bientôt l'enquête tourne au cauchemar, et les protagonistes, enlisés dans les marécages de l'enquête, se rendront compte que la clé de l'énigme se trouve dans une page de l'histoire que l'humanité aimerait bien oublier.
Du suspense, de l'hémoglobine, des dialogues cinglants, des femmes fatales à la langue vulgaire à souhait, un antihéros détestable qu'on se met à apprécier...un délice de polar, louable pour un premier roman.
A déguster avec un verre de bourbon de préférence!
PS: petit faible pour la pute, Sheila, vulgaire à souhait...et peut être pour ce sac à merde de Seriani qui en fait baver grave aux pauvres nanas...
fandepolar- feuille blanche
Re: Sang pour Sang de Gipsi Paladini
Je n'ai entendu que du bien sur ce polar... et je serai ravie de retrouver Gipsy Paladini à Polar en plein coeur après l'avoir trop brièvement croisée à la librairie Terminus polar !
Fabienne- Lettre
Re: Sang pour Sang de Gipsi Paladini
Bah mince alors ! Je vais donc le lire pour voir par moi même !
Fabienne- Lettre
Re: Sang pour Sang de Gipsi Paladini
Acquis au Salon Polar en Plein Coeur, je l'ai lu dimanche et lundi.
THÈME : En 1965, à New York, des meurtres horribles sont commis, avec des mutilations atroces. Deux policiers sont sur l'enquête : Al Seriani et Dave Goldberg. Le second est un garçon BCBG. Le premier est un homme antipathique, paumé et pathétique. C'est pourtant le premier qui sera le héros de l'histoire et mènera l'enquête à son terme. Une enquête, ou plutôt un parcours initiatique, car les meurtres vont rapidement être reliés aux événements de la Seconde Guerre Mondiale, et aux horribles expériences des médecins nazis dans les camps d'extermination. Victimes et assassins se révèlent tous des anciens des camps. Un rescapé cherche-t-il à se venger ? Seriani en arrivera à soupçonner tout le monde, y compris son propre collègue. Morceau par morceau, et avec l'aide d'un chasseur de nazis, il va recomposer un puzzle qui n'est rien d'autre qu'une page entière de l'Histoire de l'Europe. Naturellement, le dénouement sera tragique.
SANG POUR SANG : Commençons par le principal : ce livre est passionnant. Je l'ai dévoré en deux jours. Mais il faut prévenir le lecteur potentiel : il repose sur un certain nombre de postulats. Le plus important est qu'il est absolument calqué sur les films et téléfilms américains. Sans arrêt, on a l'impression d'entendre Robert Altman derrière la caméra et de voir Mickey Rourke devant. En fait, le livre semble sortir d'un atelier d'écriture américain. Dès le début, il faut accepter ce postulat. Hélas, ne nous leurrons pas : un certain nombre de lecteurs ne l'accepteront pas.
C'est dommage, car si on l'accepte, on entre dans un super-thriller, un des meilleurs de ces dernières années. On pense à « Marathon Man », à cause de la proximité du sujet. L'enquête est prenante : les coups de théâtre se succèdent, les soupçons se portent tour à tour sur chaque personnage qui apparaît. Cependant, le véritable intérêt du film, c'est l'ambiance : on entre dans un univers de putes, de maquereaux, et bientôt dans celui des rescapés d'Auschwitz racontant les horreurs dont ils furent témoins et victimes. Sexe et violence sont omniprésents et complètement liés. Et le pire est qu'il s'agit d'une ambiance qui prend : le lecteur se sent malgré lui saisi par une fascination malsaine, notamment lors de la description des expériences dans les camps. J'avoue que je me suis senti assez mal à l'aise. L'auteur n'a reculé devant rien pour créer cette ambiance : par exemple, le chasseur de nazis n'est pas un justicier, mais un allumé, et plutôt inquiétant. Du reste, l'auteur est sans illusion : dès le départ, on est informé que ces crimes incroyables sont et resteront impunis. C'est un thriller noir, très noir, un des plus glauques que je connaisse. Sommes-nous tous des assassins ? C'est, en résumé, ce qu'on croit comprendre.
Le point d'orgue de cette ambiance est le personnage central : Al Seriani est un flic paumé, parfois antipathique. En marge de la société, il vit parmi les putes et les gangsters. On pense à Torpedo, la fameuse BD. Ou bien à Mickey Rourke dans 'L'année du Dragon ». Pourtant, son côté pathétique finira par lui attirer la sympathie du lecteur. Franchement, on a envie de le retrouver dans de nouvelles aventures.
Pour les réserves, il y en a quelques-unes. Tout d'abord, j'avoue n'avoir pas tout compris dans la vie privée (très complexe) de Seriani : entre Sheila, Elena et Céline, je ne savais plus qui était qui, d'autant que toutes les femmes sont, ou ont été, putes. Mais mon véritable regret est que l'éditeur n'a pas fait son travail et qu'il a laissé passer des phrases lourdes, maladroites ou contenant des répétitions. Cela gâche les premiers chapitres. Ensuite, le suspense fait tout oublier.
En conclusion, répétons-le : ce livre repose sur des postulats qu'il faut accepter dès le départ. Si on les refuse, mieux vaut le refermer sans tarder. Si on les accepte, on plonge dans un grand thriller, passionnant et proposant une réflexion terrible sur notre époque.
THÈME : En 1965, à New York, des meurtres horribles sont commis, avec des mutilations atroces. Deux policiers sont sur l'enquête : Al Seriani et Dave Goldberg. Le second est un garçon BCBG. Le premier est un homme antipathique, paumé et pathétique. C'est pourtant le premier qui sera le héros de l'histoire et mènera l'enquête à son terme. Une enquête, ou plutôt un parcours initiatique, car les meurtres vont rapidement être reliés aux événements de la Seconde Guerre Mondiale, et aux horribles expériences des médecins nazis dans les camps d'extermination. Victimes et assassins se révèlent tous des anciens des camps. Un rescapé cherche-t-il à se venger ? Seriani en arrivera à soupçonner tout le monde, y compris son propre collègue. Morceau par morceau, et avec l'aide d'un chasseur de nazis, il va recomposer un puzzle qui n'est rien d'autre qu'une page entière de l'Histoire de l'Europe. Naturellement, le dénouement sera tragique.
SANG POUR SANG : Commençons par le principal : ce livre est passionnant. Je l'ai dévoré en deux jours. Mais il faut prévenir le lecteur potentiel : il repose sur un certain nombre de postulats. Le plus important est qu'il est absolument calqué sur les films et téléfilms américains. Sans arrêt, on a l'impression d'entendre Robert Altman derrière la caméra et de voir Mickey Rourke devant. En fait, le livre semble sortir d'un atelier d'écriture américain. Dès le début, il faut accepter ce postulat. Hélas, ne nous leurrons pas : un certain nombre de lecteurs ne l'accepteront pas.
C'est dommage, car si on l'accepte, on entre dans un super-thriller, un des meilleurs de ces dernières années. On pense à « Marathon Man », à cause de la proximité du sujet. L'enquête est prenante : les coups de théâtre se succèdent, les soupçons se portent tour à tour sur chaque personnage qui apparaît. Cependant, le véritable intérêt du film, c'est l'ambiance : on entre dans un univers de putes, de maquereaux, et bientôt dans celui des rescapés d'Auschwitz racontant les horreurs dont ils furent témoins et victimes. Sexe et violence sont omniprésents et complètement liés. Et le pire est qu'il s'agit d'une ambiance qui prend : le lecteur se sent malgré lui saisi par une fascination malsaine, notamment lors de la description des expériences dans les camps. J'avoue que je me suis senti assez mal à l'aise. L'auteur n'a reculé devant rien pour créer cette ambiance : par exemple, le chasseur de nazis n'est pas un justicier, mais un allumé, et plutôt inquiétant. Du reste, l'auteur est sans illusion : dès le départ, on est informé que ces crimes incroyables sont et resteront impunis. C'est un thriller noir, très noir, un des plus glauques que je connaisse. Sommes-nous tous des assassins ? C'est, en résumé, ce qu'on croit comprendre.
Le point d'orgue de cette ambiance est le personnage central : Al Seriani est un flic paumé, parfois antipathique. En marge de la société, il vit parmi les putes et les gangsters. On pense à Torpedo, la fameuse BD. Ou bien à Mickey Rourke dans 'L'année du Dragon ». Pourtant, son côté pathétique finira par lui attirer la sympathie du lecteur. Franchement, on a envie de le retrouver dans de nouvelles aventures.
Pour les réserves, il y en a quelques-unes. Tout d'abord, j'avoue n'avoir pas tout compris dans la vie privée (très complexe) de Seriani : entre Sheila, Elena et Céline, je ne savais plus qui était qui, d'autant que toutes les femmes sont, ou ont été, putes. Mais mon véritable regret est que l'éditeur n'a pas fait son travail et qu'il a laissé passer des phrases lourdes, maladroites ou contenant des répétitions. Cela gâche les premiers chapitres. Ensuite, le suspense fait tout oublier.
En conclusion, répétons-le : ce livre repose sur des postulats qu'il faut accepter dès le départ. Si on les refuse, mieux vaut le refermer sans tarder. Si on les accepte, on plonge dans un grand thriller, passionnant et proposant une réflexion terrible sur notre époque.
Manuel Ruiz- Pitch
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