Jeu n°3

Si on faisait "Meurtre au Camping" ? Hein ?

Là, j'en ai une, toute faite, y'a qu'à la dépoussiérer un peu.

Herman


À l’instar de la majorité de ses compatriotes, Herman est un géant au teint rougeaud, à la mâchoire inférieure proéminente et aux dents à ce point longues qu’il parvient à peine à les maintenir en place.
Il est arrivé au camping il y a deux semaines, accompagné de sa femme Frida, de ses enfants Jos et Jaap, de sa caravane Tabbert Comtesse et de sa Corolla 1.6 Diesel. Un autocollant appliqué sur le coffre arrière atteste de sa fidélité à la marque, ce qui doit à coup sûr booster les ventes du fabricant japonais.
Herman n’est pas mon premier Hollandais, j’en ai vu passer des dizaines depuis le début de l’été, mais il cumule la somme de toutes mes peurs.
Je le vois passer devant la buvette vers 13 heures, après qu’il a astiqué sa caravane à l’eau claire et lu le journal, celui que l’un des types de la colonie a acheté et fait passer par la suite.
Il passe sans me dire bonjour, avec son short à bandes, ses chaussettes blanches glissées dans ses tongs et sa casquette à visière translucide. Il traine sa smala derrière lui et va s’installer près des dunes, avec son frigo box et ses serviettes de bain orange. Là, il dévore les tartines au gouda que Frida lui a préparées, puis s’allonge sur le dos et se met à ronfler à l’ombre de son parasol Heineken.
Hormis les quelques occasionnels coups de gueule qu’il adresse à ses mômes s’ils perturbent son sommeil, je ne l’entends pas avant 16 heures.
C’est l’heure où il débarque avec son Assimil et son porte-monnaie en faux croco. Toujours sans me dire bonjour, il articule, son lexique à bout de bras.
— Je foudrais un gauf pien chaute.
Systématiquement, je fais semblant de ne pas comprendre.
— Hein ?
Au lieu de chercher à améliorer sa diction, il me la joue au décibel.
Il répète, en gueulant, les dents en perdition.
— Je foudrais un gauf pien chaute.
Là, je mets une boule de pâte dans le gaufrier.
— Combien de gauf ?
Il brandit alors son gigantesque index.
— Un.
Je le sais bien.
Il va la partager en quatre et va se garder le plus gros morceau.
Pendant qu’il attend, je discute avec mon pote, Julien, qui tient la Buvette de la Plage avec moi. En général, on se fout de sa gueule, gentiment.
On raconte des blagues du type.
— Tu sais ce qu’ils disent les Italiens quand ils voient NL sur une plaque minéralogique ?
— Est-ce que je sais, moi.
— No Lira !
On explose de rire.
Herman, lui, guette sa gauf.
Lorsque je la lui tends, emmaillotée dans un carré de papier, il me dévisage, reprend son Assimil et déclare.
— C’est pas assez chaute.
Je lui réponds que plus chaute, j’ai pas et que ça fait 1 euro. Je vois bien que ça lui fait mal, mais son dico est impuissant face à un type comme moi.
À force de me payer sa tête, Herman a fini par aller se plaindre au patron du camping, qui est aussi le mien. Le boss m’a engueulé en m’expliquant que le client est roi, même si c’est un gros con, et qu’à l’avenir, j’ai intérêt à satisfaire les souhaits d’Herman et, mieux que ça, à anticiper ses demandes.
Aujourd’hui, dès 13 heures, j’ai monté le thermostat du gaufrier au maximum.
Fallait voir, le métal a viré au rouge.
Julien m’a demandé si j’étais devenu barge.
— T’es louf, ou quoi ? Elles vont cramer, les gaufres.
— T’occupe.
À 16 heures, Herman s’est pointé. Il affichait un sourire triomphaliste. Il a posé son coude sur le comptoir et a déclaré.
— Je foudrais un gauf pien chaute.
Il a consulté son glossaire et a ajouté.
— Et plus fite que ça !
J’ai pris un coup de sang. J’ai attrapé sa paluche, je l’ai calée dans le gaufrier, j’ai refermé le clapet et j’ai pesé de ton mon poids sur l’ustensile.
Là, Herman, il a plus eu besoin de son Assimil. D’un coup, il connaissait le langage international. Il nous a servi un Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhh ! que toute la plage a entendu.
Quand il est parvenu à retirer sa grosse patte du piège, elle ressemblait à une raquette de tennis.
Herman, il avait les cheveux droits sur la tête, ses yeux sortaient de ses orbites et ses dents jouaient des claquettes.
Conformément à la recommandation de mon boss, j’ai demandé, avec mon plus beau sourire commercial :
— Je vous mets une boule de glace ?

alorson fait camping mortel en MP incognito ou autrement ?

Je comprends vraiment pas pourquoi Paul me dit que cette nouvelle lui rappelle les conneries que j'écris.

Non, vraiment pas...

Super la nouvelle! Moi qui adorais les gaufres bon on va dire régime !!!
Merci M. COLIZE.

Je la trouve ignoble. C'est un grand sadique qui a écrit ça.

cela commence ainsi : le reste viendra plus tard je suis en train de l'écrire.

"Michel avait vérifié ses pneus, sa galerie, le moteur, l’huile et tutti quanti. Demain à 5 heures du matin, les enfants seraient installés à l’arrière tandis que Dora apporterait au dernier moment un objet oublié à caser dans le coffre.
On était le 1er Juillet, il avait patienté une nuit avant de prendre le volant, destination le « Camping des Dauphins », endroit qu’il fréquentait depuis au moins une décennie. Le patron, Dédé, était un copain et lui réservait toujours son emplacement 32. C’était l’un des meilleurs, sinon le meilleur : plus d’espace, moins de promiscuité, plus ombragé, le terrain était bien plat, ce qui facilitait la vie de tous les jours.
Bientôt, avec la prime de production, il était chef d’équipe chez Renault, il pourrait se payer une caravane ou un mobile home. En attendant, il jouissait de la prérogative sur le 32 ! Il arborait un slip de bain moulant et des sandales plastiques avec des socquettes blanches, montant haut sur les mollets. Et il avait, dans la valise arrimée sur la galerie de toit, toute une collection de « marcel », à rendre jaloux Dédé et ses potes."

Est-ce que je continue ou cela vous donne-t-il envie de rester sagement chez vous cet été ?
Parce que sinon, camping ou pas, des "Cloclo" vous allez en rencontrer. Mais qui vous dit qu'il n'est pas sympa finalement ?
Il a peut-être plus d'un tour dans son marcel ! Sait-on jamais ?

la suite bientôt...

Ça sent l'apéro !

Vu qu'on a déjà vu Max tout nu, je propose qu'on l'élise Mister camping.

Putain, je déteste le camping !

Tiens, à propos, il vous fait penser à qui, çui-là ?

Nikos !?

Vous trouvez ?

Tu peux me tutoyer mon ami

Il a la classe ce campeur.

D'où vient cette photo ?
J'ai la réponse : Cette photo fur prise au père-cent 2006 du 10 mars à thionville (Moselle, France, Europe,Terre...) où était réunit les lycées Hélène-Boucher, Charlemagne, La Briquerie, Le Colbert, La Providence.
voici les conditions extèrieur pour situer un peu le cadre
temps: nuageux température: environ4degrès.

vive le pliant du campeur !

J'arrive peut-être tardivement, mais la nouvelle hollando-gaufraise est excellente. On en redemande. Quel talent !

doucement je suis au régime !

Paul Colize a écrit:Nikos !?

Vous trouvez ?

Tu peux tutoyer.

Et, c'est quoi la réponse ?