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Le cauchemar de Spinoza

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Jacques Teissier
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Message par Jacques Teissier Ven 28 Mai - 8:03

Bonjour à tous !

J'ai écrit un polar ( voir titre du sujet) qui va être publié dans le courant de l'été par les éditions le Manuscrit.
En voici une présentation rapide, qui n'est pas la quatrième de couverture : celle-ci doit être écrite par l'éditeur et je ne l'ai pas encore reçue.

Présentation du roman
Depuis des années, un cauchemar récurrent et sanglant hante les nuits et perturbe l’équilibre psychique de David Kellerman, ex-prof de philo spécialiste de Spinoza, qui a quitté l’enseignement après le suicide d’une de ses élèves.

Devenu flic, et alors qu’il chargé d’une enquête complexe sur la mort de Louis Gallach, chef d’entreprise et responsable politique influent, David découvre chez lui le corps d'une jeune fille, assassinée selon un scénario rigoureusement calqué sur celui de son cauchemar. Pourrait-il être impliqué dans cette deuxième affaire ? De quelle façon ?

Tout en poursuivant ses recherches sur l’assassinat de Gallach, ce deuxième meurtre va le conduire à fouiller dans son propre passé. Ce qu’il va découvrir pourrait bien bouleverser son existence.



Voici le début du chapitre 1 : je suis prêt à recevoir les remarques des spécialistes que vous êtes tous !

La journée avait plutôt mal commencé. D’abord avec ce putain de cauchemar qui m’avait réveillé sur le coup de cinq heures du matin. Oppressé, la gorge serrée, je dégoulinai d’une sueur moite qui poissait le traversin.
Je compris vite qu’il serait impossible de me rendormir, même en pratiquant l’auto-hypnose éricksonienne suggérée par mon psy. L’expérience de mes nuits cauchemardesques m’en donnait l’assurance : dans ce cas précis il n’y avait rien à faire, sinon occuper le temps comme je le pouvais jusqu’au petit matin.
Instinctivement, comme je le faisais régulièrement tous ces derniers jours, je palpai le haut de ma cuisse droite. J’espérai que la boule dure qui avait commencé à grossir depuis deux semaines aurait miraculeusement disparu. Mais évidemment elle était toujours là, et bien là. Indolore mais confortablement installée dans ma chair, menaçante dans sa protubérance obscène et probablement cancéreuse.
Il faudrait que je fasse examiner ce truc par un médecin, histoire de me préparer à l’éventualité d’une amputation de la jambe droite. Peut-être que ça permettrait de sauver le reste du corps ou, en tout cas, de le prolonger pendant quelques mois supplémentaires. Certes, le pire n’était pas toujours sûr, mais il était probable, c’est ce que me soufflait depuis longtemps dans l’oreille l’éprouvante petite musique de mes délires hypocondriaques.
Pas de bol, me dis-je, si la tumeur s’était formée sur le mollet, une amputation sous le genou aurait peut-être suffi, alors que là c’est toute la jambe qui risque d’y passer.
Depuis mon arrivée à Montpellier, chaque matin je repoussai au lendemain le rendez-vous chez le médecin. C’était très con mais, tant que l’incertitude régnait, il y avait encore un peu d’espoir : encore une minute, Monsieur le Bourreau, avant de m’annoncer que tout est foutu.
Résigné, le moral dans les chaussettes, que je n’avais pas pourtant pas encore enfilées, je me levai pour préparer le café du petit matin que j’allais déguster avec des tartines de pain de seigle enduites de la confiture de figues d’Élise.
Brusquement, je me souvins que le placard était désespérément vide. La veille, en fin d’après-midi, perdu au milieu des cartons bourrés de livres, de fringues et de vaisselle, après avoir commencé à installer les étagères sur les murs et monté l’armoire en kit, ce qui était déjà une épreuve pénible, j’avais tenté de mettre un peu d’ordre dans tout le foutoir. Perdu entre deux vis, trois boulons, la perceuse, le tournevis, le marteau et la scie sauteuse, j’avais négligé de faire les courses et de racheter du café.
Trop con ce mec, c’est pas croyable d’être comme ça, pauvre débile…
Quand j’étais seul et d’une humeur de dogue, comme ce matin, j’aimais bien m’insulter à voix haute. En général, cela me rassérénait. Mais l’exercice avait certaines limites et là, elles étaient atteintes. Je tentai donc, sans beaucoup de succès, de positiver au mieux et me traînai comme un zombie entre la salle de bain et une cuisine désespérément vide de tout breuvage buvable.
En passant dans le salon, j’aperçus, sur la table basse, le livre d’Alain Badiou, De quoi Sarkozy est-il le nom ? que j’avais acheté quelques jours plus tôt sans avoir eu le temps de le commencer. Après tout, ça pouvait noyer mes petits soucis dans les problèmes autrement plus vastes, incarnés – comme un ongle peut l’être – par le frétillant personnage. L’astuce fonctionna et me permit d’oublier, pendant un moment, mes préoccupations d’intendance et de santé.
Il était six heures cinquante-cinq quand Letripal m’appela sur le portable. Il fit le point sur la situation pendant trois minutes, sans reprendre son souffle, et termina par un simple mot : urgentissime, qui résumait tout. Je pris quand même le temps de me brûler la gueule avec un café englouti à toute allure au bar de l’Europe puis filai vers le commissariat, allée Jules-Milhaud, à la rencontre de mon premier cadavre montpelliérain.

A sept heures vingt-cinq, Bert marchait à côté de moi en boitillant, ce qui donnait à son grand corps épais une allure de gentil éléphanteau qui tenterait de danser la rumba. La veille, il avait disputé un match de rugby dans la catégorie vétérans et s’en était pris plein la tronche. Des ecchymoses violacées parsemaient son visage rougeaud et dessinaient une carte géographique plutôt intéressante à détailler : il n’y manquait plus que les frontières. Elles sont prévues pour le prochain match, me dit-il.
A une trentaine de mètres devant nous, Lourd et Diva continuaient la discussion entamée au départ du commissariat. Apparemment, Lourd poursuivait son plan drague, entamé pendant le pot de bienvenue mais, vu l’attitude de Diva, cela ne semblait pas donner des résultats très probants.
Bert, lui, était plutôt du genre taciturne et, ce matin-là, ça m’arrangeait. Marchant en silence à côté de lui, je humai voluptueusement le petit vent vif venu de la mer, qui faisait onduler les robes des femmes et frémir leurs cheveux. Tous ces derniers jours, pris par l’installation de l’appartement et différentes démarches administratives, j’avais été incapable d’apprécier les plaisirs simples de la vie quotidienne, et je savourai cet instant de grâce. Cette journée allait entrer dans la catégorie des « premières fois », appelées sans doute, au fil des années, à devenir de plus en plus rares et de moins en moins intenses, ce qui me donna envie d’en profiter pleinement.
[...]
==================================================================================
Qu'ajouter de plus ? Une autre info : en association avec le site http://www.un-polar.fr qui en publie d'autres extraits, un groupe facebook intitulé « le cauchemar de Spinoza »,vient d'être créé autour du roman. Vous êtes, bien entendu, cordialement invités sur ce groupe !
Voici le lien :
https://www.facebook.com/profile.php?ref=profile&id=1009226582#!/group.php?gid=121988217820490&ref=mf
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Message par Le drone Ven 28 Mai - 9:34

Salut,

Si le cauchemar reveille le narrateur à 5h du matin, ça parait pas surhumain de patienter jusqu'au petit matin. (petit matin étant d'ailleurs répété plus loin)

Sinon, je sais pas trop, il y a beaucoup de détails qui me paraissent pas essentiels, par ex. la confiture de figue d'Elise sur la tartine de pain de seigle. Donc, le narrateur a une amie, Elise, A t elle un role plus tard? si non, pourquoi la nommer?

Enfin, tout cela ne présume en rien de la qualité du livre.
Le drone
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Message par Paul Colize Ven 28 Mai - 11:05

J’ai lu, quelques remarques ;

Sur la forme :
- Comme souvent, confusion entre le passé simple et le conditionnel : je dégoulinais, j’espérais,
- Concordance des temps : qui risquait,
- Présence de nombreux adverbes inutiles qui alourdissent le texte : instinctivement, régulièrement, miraculeusement, évidemment, confortablement, brusquement, désespérément, voluptueusement, etc.


Sur le fond :

Comme le Drone, beaucoup de détails qui embrument la lecture et ne semblent pas nécessaires. De nombreux personnages font leur apparition en peu de phrases, ce qui perturbe la fluidité de la scène de départ : le psy, Elise, Letripal, Bert, Lourd, Diva,

Pour l’intrigue, il en faut plus pour me donner une idée.

Bonne continuation !
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Message par Nikos Ven 28 Mai - 12:08

Hello,

Je trouve que certaines phrases sont trop longues :

Brusquement, je me souvins que le placard était désespérément vide. La veille, en fin d’après-midi, perdu au milieu des cartons bourrés de livres, de fringues et de vaisselle, après avoir commencé à installer les étagères sur les murs et monté l’armoire en kit, ce qui était déjà une épreuve pénible, j’avais tenté de mettre un peu d’ordre dans tout le foutoir.

Après j'ai l'impression que tu nous envoie beaucoup d'informations. Peut-être un peu trop. Je suis un peu perdu. Qu'est ce qui a un rapport avec l'intrigue ? qu'est ce qui est là pour décorer ?

De mon point de vue, tu y gagnerais en clarté si tu élaguais un peu tout ça.
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Message par Nikos Ven 28 Mai - 12:11

Je n'avais pas vu les remarques du drone.
Je rejoins sont point de vue.
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Message par Manuel Ruiz Ven 28 Mai - 12:24

Moi, je trouve que c'est plutôt bien et qu'on a envie de savoir ce qu'il va advenir de ce personnage qu'on devine attachant.

Maintenant, une remarque : lire un bouquin de Badiou sur Sarkozy pour se remonter le moral, drôle d'idée. Je m'abstiendrai de commentaires sur Sarkozy, mais j'ai entendu des interviewes de Badiou, et ce n'est vraiment pas un comique. N'y a-t-il pas des lectures plus relaxantes ?
Manuel Ruiz
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Message par Paul Colize Ven 28 Mai - 12:33

Les disparus de l'A16, par exemple, bon pour se remonter le moral.
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Message par Nikos Ven 28 Mai - 12:38

C'est sûr que pour me remonter le moral je m'attaquerais plus à un bon Pif Gadget.
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Message par Max Gillio Ven 28 Mai - 14:05

Paul Colize a écrit:Les disparus de l'A16, par exemple, bon pour se remonter le moral.

Paul, t'es malade ? T'as dit un truc gentil sur ma pomme ?
Max Gillio
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Message par Manuel Ruiz Ven 28 Mai - 14:28

Max Gillio a écrit:
Paul Colize a écrit:Les disparus de l'A16, par exemple, bon pour se remonter le moral.

Paul, t'es malade ? T'as dit un truc gentil sur ma pomme ?
Toi ? Je croyais que c'était Virginia qui avait écrit le bouquin.
Manuel Ruiz
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Message par Jacques Teissier Ven 28 Mai - 15:02

Bon, je suis tombé sur un forum qui n’est pas gnangan, avec des auteurs/lecteurs qui ne lisent pas en diagonale : bonne chose !

Je vais reprendre vos remarques par ordre chronologiques.

Le Drone : « Si le cauchemar reveille le narrateur à 5h du matin, ça parait pas surhumain de patienter jusqu'au petit matin. »

En effet, tu as raison : d’ailleurs je ne dis pas que c’est surhumain. Le narrateur est surtout perturbé par son cauchemar, plus que par l’heure matinale.

Sinon, je sais pas trop, il y a beaucoup de détails qui me paraissent pas essentiels, par ex. la confiture de figue d'Elise sur la tartine de pain de seigle.

Rien à dire sur ton impression : le lecteur a toujours raison. Et si un autre n’a pas le même point de vue que toi : vous avez raison tous les deux ! Chaque lecture est unique, non ?

Donc, le narrateur a une amie, Elise, A t elle un role plus tard? si non, pourquoi la nommer?

Oui, Elise est un des principaux personnages du roman, on va la retrouver souvent, elle et sa confiture.

Paul :
« Comme le Drone, beaucoup de détails qui embrument la lecture et ne semblent pas nécessaires. De nombreux personnages font leur apparition en peu de phrases, ce qui perturbe la fluidité de la scène de départ : le psy, Elise, Letripal, Bert, Lourd, Diva »

Le narrateur est lui-même embrumé : il vient d’arriver dans une ville qu’il ne connaît pas, de rencontrer de nouveaux collègues : ce que ressent le lecteur est aussi ce qu’il éprouve. Pour les détails qui embrument la lecture, mon souci était de créer, dans ce premier chapitre, un effet de réel. A voir ta réaction, celle de Le Drone et de Nikos, il est possible que je l’ai fait maladroitement ! Si la majorité des lecteurs a le même sentiment, alors ce sera plus que probable.

Comme souvent, confusion entre le passé simple et le conditionnel : je dégoulinais, j’espérais,

Pas d’accord, Paul ! Ni passé simple, ni conditionnel ( qui donnerait je dégoulinerais, j’espèrerais), mais un simple imparfait de l’indicatif, qui donne : je dégoulinais, j’espérais. Aucune confusion de ma part, donc.

- Concordance des temps : qui risquait

Pas d’accord non plus : je suis très attentif à la question de la concordance des temps, et là il n'y a pas de faute.
Pour que ce soit plus clair, je recopie la phrase incriminée :

Pas de bol, me dis-je, si la tumeur s’était formée sur le mollet, une amputation sous le genou aurait peut-être suffi, alors que là c’est toute la jambe qui risque d’y passer.

Dans cette phrase, il y a une opposition modalisante entre éventualité et certitude.
Cette opposition se situe entre le début de la phrase, introduite par la conjonction si, appelant l’emploi conjoint de l’imparfait et du conditionnel : si…s’était formée… aurait suffi = irréel du passé, et la deuxième partie de la phrase, indiquée par alors que, qui elle est au présent de l’indicatif (= mode de la certitude : le personnage, hypocondriaque, est convaincu que sa jambe va être amputée, d’où présent de l’indicatif ): c’est toute la jambe qui risque d’y passer.

Dans ce cas précis, si j’avais écrit risquait, il y aurait une incorrection.


Présence de nombreux adverbes inutiles qui alourdissent le texte : instinctivement, régulièrement, miraculeusement, évidemment, confortablement, brusquement, désespérément, voluptueusement, etc.

Je n’ai rien à dire là-dessus : si tu le sens comme ça, tu as raison !

Nikos :

Je trouve que certaines phrases sont trop longues :

La veille, en fin d’après-midi, perdu au milieu des cartons bourrés de livres, de fringues et de vaisselle, après avoir commencé à installer les étagères sur les murs et monté l’armoire en kit, ce qui était déjà une épreuve pénible, j’avais tenté de mettre un peu d’ordre dans tout le foutoir.


Rien à dire sur ta remarque : certains lecteurs peuvent légitimement la trouver trop longue, d’autres, tout aussi légitimement, n’en seront pas gênés.

Pour le reste de tes remarques, voir ma réponse à Le Drone.

Manuel :

Maintenant, une remarque : lire un bouquin de Badiou sur Sarkozy pour se remonter le moral, drôle d'idée. Je m'abstiendrai de commentaires sur Sarkozy, mais j'ai entendu des interviewes de Badiou, et ce n'est vraiment pas un comique. N'y a-t-il pas des lectures plus relaxantes ?

Là, Manuel, pour le coup, tu as tout à fait raison : Badiou n’est pas vraiment un rigolo ! Mais il faut te dire que le narrateur n’est pas seulement flic : c’est un philosophe, spécialiste de Spinoza, sur lequel il a passé sa thèse. Lire Badiou, pour lui, c’est un peu comme pour Nikos lire Pif gadget, ça lui repose les neurones !

En tout cas, merci à vous tous pour vos remarques : je n’en espérais pas autant !
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Message par Paul Colize Ven 28 Mai - 15:50

Objection, Votre horreur honneur :

Je persiste :

Oppressé, la gorge serrée, je dégoulinai d’une sueur moite qui poissait le traversin.

Il n’entame pas l’action, elle fait partie du passé, donc " je dégoulinais ".

De fait, si le narrateur a le pouvoir de commander sa transpiration, tu peux écrire, je dégoulinai d'une sueur qui poissa l'oreiller.

J’espérai que la boule dure qui avait commencé à grossir depuis deux semaines aurait miraculeusement disparu.

Idem (comme je le faisais régulièrement), donc "j'espérais".

Depuis mon arrivée à Montpellier, chaque matin je repoussai au lendemain le rendez-vous chez le médecin.

Idem, action habituelle, donc "je repoussais".

Quant aux adverbes, je ne peux que citer Stephen King (un type qui sait de quoi il parle ) : un adverbe, c'est comme un pissenlit dans une pelouse, un c'est joli, au-delà, ça fait négligé.
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Message par Nikos Ven 28 Mai - 16:51

Sacré Stephen King !
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Message par Fabien Herisson Ven 28 Mai - 16:56

Et un seul gars qui pisse au lit, ça fait déjà négligé.
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Message par Nikos Ven 28 Mai - 17:28

Fabien Herisson a écrit:Et un seul gars qui pisse au lit, ça fait déjà négligé.

Ou t'as vu qu'il pissait au lit ?
La peut-être : "Oppressé, la gorge serrée, je dégoulinai d’une sueur moite qui poissait le traversin" ??

Et sinon, moi le sujet de la coordonance des temps ça me dépasse !
Je sens que Paul va détruire mon livre. Le balancer à travers la pièce.
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Message par Jacques Teissier Ven 28 Mai - 17:42

Paul Colize a écrit:Objection, Votre horreur honneur :

Je persiste



Et moi, je dois reconnaître que sur ce coup là, c'est toi qui a raison !
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Message par Paul Colize Ven 28 Mai - 19:42

Max Gillio a écrit: Paul, t'es malade ? T'as dit un truc gentil sur ma pomme ?

Excuse-moi, Max, je suis de mauvaise humeur aujourd'hui.
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Message par Le drone Sam 29 Mai - 13:26

Voila Jacques, tu dis dans ta présentation que tu es glandeur professionnel. Ca se sent à la lecture, c'est pas bon (je te dis comme je le pense). En revanche, tu dis que tu es joueur d'echec, rien n'est plus proche du polar que le jeu d'echec.
Ton roman doit ressembler à une partie de Bobby Fischer. Il faut sacrifier une pièce tout de suite et après une mécanique implacable doit se mettre en place. Pas de répit, pas de confiture de figue sur le pain de seigle, pas d'Alain Badiou, rien..
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Message par Paul Colize Sam 29 Mai - 13:33

J'adore Le drone.
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Message par Jacques Teissier Sam 29 Mai - 15:37

Pas de problème, Le Drone, tu as le droit de trouver mauvais ce que j'écris ! J'aurais du mal à m'en remettre, mais tant pis, c'est le jeu.
Le parallèle que tu établis entre polar et partie d'échecs est intéressant. Je partage ton point de vue sur ce sujet. C'est ce que j'ai fait dans "Le cauchemar de Spinoza", mais pas dans les deux premières pages : il faut attendre la page 15 pour le sacrifice de pièce. Peut-être est-ce trop tard pour la plupart des lecteurs, en effet.
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Message par Paul Colize Sam 29 Mai - 16:16

Il n'a pas dit qu'il trouvait que c'était mauvais.

Mets-nous en plus, qu'on puisse juger sur pièce.

PS : confusion entre le conditionnel et le futur simple : j'aurai du mal à m'en remettre.
Paul Colize
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Message par Rebus Sam 29 Mai - 17:58

Paul Colize a écrit:

...confusion entre le conditionnel et le futur simple : j'aurai du mal à m'en remettre.

Un moment de honte est vite passé..............
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Message par Jacques Teissier Sam 29 Mai - 18:41

Paul Colize a écrit:

Mets-nous en plus, qu'on puisse juger sur pièce.


D'accord, Paul. Je mets le prologue. Je sais, j'aurais dû le mettre avant le chapitre 1, mais bon...


Prologue

Ses maux de tête, à nouveau plus violents, arrivèrent comme une houle submergeant tout, le laissant terrassé, anéanti, sans force. Il en connaissait le parcours, toujours le même : ça partait du vertex, glissait jusqu’au sphénoïde et se logeait dans l’occipital où l’effet atteignait son apogée.

La durée des crises était brève, d’ailleurs sa santé mentale n’aurait pas résisté à une telle torture si elle avait dû se prolonger. Quand il sentait venir le mal, il se recroquevillait sur son lit, les genoux sous le menton, et fermait les yeux, attendant le choc, le plus souvent d’une brutalité inouïe.

Récemment, il avait trouvé une technique pour atténuer la douleur. Il s’y plongeait comme dans une vague : loin de l’affronter, il l’accompagnait, se glissait en elle, essayait de comprendre son mécanisme, suivait ses cheminements, en analysait les effets les plus subtils sur son organisme. Il refusait de la considérer comme un adversaire, souhaitait l’apprivoiser, s’en faire une complice. Une complice qui elle, au moins, ne le trahirait pas.

Cette technique était la meilleure qu’il eût trouvée depuis sa décision d’arrêter le traitement, mais elle ne fonctionnait que s’il était chez lui. Difficile de l’appliquer si la crise survenait en pleine rue, où dans un magasin, comme cela s’était passé cet après-midi même, au supermarché.
Incapable de rester debout, il avait dû s’asseoir dans une traverse un peu à l’écart, la tête posée contre les genoux. Un employé du magasin qui installait des produits sur les rayonnages lui avait proposé de l’aide. Il l’avait repoussé d’un revers de main, à bout de souffle ce n’est rien, laissez-moi, ça va passer. L’homme n’avait pas insisté, mais avait appelé un collègue et tous deux l’avaient surveillé discrètement. Au bout de quelques minutes il avait pu se relever et s’était dirigé vers la caisse. Les clients l’observaient, certains apitoyés, d’autres méfiants, imaginant sans doute qu’il était sous l’emprise de quelque drogue. Cette idée était si absurde qu’elle l’avait fait ricaner. Les drogues, c’était avant, et c’étaient eux qui le droguaient, dans leurs dérisoires tentatives d’annihilation.

Il s’allongea sur le lit, regarda la lumière filtrer par la minuscule lucarne perçant le mur qui lui faisait face. Son esprit était dans un état d’ébullition fiévreuse qui suscitait chez lui des sentiments contradictoires. Alors que son obsession récurrente était de tout maîtriser, de tout faire passer au travers du filtre de l’analyse froide et objective, il se sentait traversé par des accès d’exaltation, suivis par un abattement profond, un désir de s’enfoncer dans la nuit la plus noire, dans l’eau la plus profonde, et de n’en pas ressortir.

Dans les moments les plus intenses de cet état, il retrouvait des sensations enfouies depuis l’adolescence, le plaisir de cette lutte intime contre ce qu’il avait appelé, par dérision, les forces du mal. Cette lutte permanente suscitait chez lui un sentiment d’éternité et de proximité avec Dieu. Pourquoi ? Il n’en savait rien et ne cherchait pas à approfondir. Mais ce sentiment était assez fort pour lui faire oublier la violence et la mort qu’il devait mettre en oeuvre pour gagner ce combat. C’était pour lui un paradoxe : cette impression d’être éternel cohabitait avec la conviction que son existence, lorsqu’elle arriverait à son terme, n’aurait été qu’une pâle et fugace lumière dans des ténèbres sans fin, qu’une poussière inutile.

Mais en attendant, il vivait, et pour donner un semblant de sens à cette vie, il n’avait pas le choix : il devait aller au bout de son projet. Détruire ceux qui avaient tenté de le morceler, de l’éclater, de le disperser. Et créer ainsi, dans le chaos qui l’entourait, un ordre supérieur, apaisant, harmonieux, qui lui permettrait de retrouver enfin son unité perdue.
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Message par Paul Colize Sam 29 Mai - 19:42

Cette partie me plaît beaucoup plus.

Étant moi-même migraineux, et ayant connu une période durant laquelle j'ai souffert de clusters headaches, la description du mal est convaincante.

La narration à la troisième personne semble mieux te convenir.

Bien, bien, tout ça.
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Message par Le drone Dim 30 Mai - 0:14

Oui, le prologue est bien.
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