Hygiène de l'assassin

les pubs sont revenues. à 21h11. je vous dis que je les ai vues.
qu'est-ce qu'elles me veulent, les deux blouses blanches avec un brancard, là ?!

Ah, les joies de la publicité "intelligente" sur les forums... Tu tapes un mot clé, et zou ! le moteur de recherche te balance des publicités adaptées !

Tiens, tape un post intitulé "érection", tu vas voir...

Je le savais bien, que j'avais vu des blouses

Le blouse de l'assassin.

Txoa a écrit:Le blouse de l'assassin.

Ah non, hein, fini les blouses !

Pour en revenir à "Hygiène de l'assassin" et sans jugement sur la personnalité de l'auteure :

Un vieillard va mourir. 83 ans, obèse et impotent, bon, ça se comprend. Oui mais, il est prix Nobel de littérature et on annonce qu'il lui reste 2 mois à vivre. Alors les journalistes s'intéressent au "cas". Un cas, il faut le dire, pas banal. Les premiers à se présenter vont se faire jeter en beauté. Après, je ne dis pas, ce serait dévoiler l'histoire.Ce n'est pas vraiment un polar, même s'il y a crime et une forme d'enquête. C'est noir, c'est sûr. Ce qui m'a plu, entre autres, c'est la prouesse de l'auteure : il n'y a quasiment que des dialogues et pratiquement aucune descrïption (en dehors de quelques traits physiques du personnage principal). Et ça fonctionne ! Pas besoin de citer la couleur du papier peint ou de décrire la coupe de cheveux du malheureux journaliste venu interviewer le phénomène : l'intérêt du lecteur est ailleurs.

Ce roman est une petite perle d'un point de vue narration, forme du texte et point de vue de l'auteur. Elle démontre qu'elle sait écrire et qu'elle sait aussi de quoi elle parle (denrées extrêmement rares, si on y regarde de près).
Enfin, je ne développerai pas ici, étant donné que l'allergie à Nothomb est un symptôme préconçu, très répandu, et qu'il est inutile d'argumenter contre. Quelques auteurs maudits (qui s'en balancent éperdument) subissent le même exactement (ça les fait encore plus vendre). Les médias et le succès en ont fait des cibles faciles - presque des objets de critiques toutes faites. Mais le jeu de mots d'Isa est savoureux, néanmoins.

Cela dit, la chute d'Amélie Nothomb a débuté avec Stupeur et tremblements, à mon sens. C'est là qu'elle a commencé à toucher son public de femmes au foyer en mal de vécu et d'identité, à coup d'émotions sociales à l'eau de rose pseudo extravertie. C'est là qu'elle a commencé à vendre ses bouquins grâce à sa personne médiatique. Mais je pense qu'Hygiène de l'assassin est un ovni qui vaut le détour.